Cartographie des risques liés à l'activité de Swiss Assurance

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Extraits et sommaire de ce document

La cartographie des risques est pour le manager ce qu’est un phare pour la navigation ! Ce lien commun tient du fait que la notion de risque y puise ces racines. Les phares ont depuis toujours frappé l'imaginaire collectif. Figurant tantôt dans l'art populaire, tantôt dans des récits de naufrages tragiques et de luttes épiques contre les éléments déchaînés, mais ces bâtiments de signalisation maritime demeurent incontournables et suscitent autant de curiosité que de fascination. Ils ont contribué à l’essor de l’activité commerciale, et toutefois derrière cette image charmante se dissimule une réalité beaucoup plus pragmatique de nos jours dans la vie des entreprises. Ainsi, comment les entreprises de nos jours se situant dans un environnement turbulent et complexe peuvent-elles arriver au bout des objectifs qu’elles se fixent ? Et ce d’autant plus quand on se situe dans le secteur des assurances où la relation entre les assureurs et les assurés bien que règlementée doit nécessairement être basée sur la confiance. « Comme le secteur bancaire, le secteur des assurances a connu d’importantes réformes. La loi n°17-99 portant code des assurances, telle que complétée par la loi n°39-05, a permis d’améliorer le droit des assurés et des bénéficiaires des contrats d’assurance, d’apporter de nouvelles garanties financières en consacrant la notion de la marge de solvabilité et de renforcer le contrôle et la supervision de l’activité des compagnies d’assurances. Elle a aussi contribué à réglementer les contrats d’assurances groupes et à introduire les assurances de personnes à capital variable et officialiser la bancassurance. » Le secteur des assurances au Maroc est réglementé et contrôlé par la DAPS (Direction des Assurances et de la Prévoyance sociale) et la Direction du Ministère de l’Economie et des Finances. L’activité de l’assurance au Maroc est fortement dominée par l’activité de l’assurance non vie. Le secteur des assurances au Maroc, a connu une ascension fulgurante durant ces dernières années qui peut s’expliquer par le lancement du plan émergence par le Maroc, véritable vecteur de croissance de l’économie marocaine. Et d’ailleurs, ce secteur continue à connaitre de l’expansion, car fort est-il de constater qu’en 2014, la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance a pour vision de couvrir 90% de la population marocaine et de financer l'économie à travers 400 milliards de DH (36 milliards d’euros) de placements. Le secteur des assurances au Maroc compte 17 compagnies d’assurance dont 2 sont des mutuelles et une compagnie de réassurance. Le secteur est en cours d’ouverture, suite notamment aux dispositions de l’accord de libre-échange conclu avec les Etats-Unis. Et, on compte à 1195 intermédiaires d’assurances constituant le réseau de distribution, tandis que les principaux acteurs du secteur sont : Zurich Assurances Maroc, CNIA SAADA, Wafa Assurance, Mamda, La Marocaine Vie, Axa Assurance, RMA Watanya, Atlanta, Sanad. Il s’agit des compagnies qui recèlent d’un potentiel de développement d’une épargne longue au Maroc. Zurich Assurance est l’un des pionner du secteur, installée au Maroc depuis maintenant 60 ans. Elle est devenue l'un des principaux assureurs privilégié des entreprises nationales ainsi que des particuliers. Elle regorge d’un large réseau de distribution qui s’étend à 130 agences à travers les villes du Maroc et traitant avec de nombreux cabinets de courtage. Swiss Assurance, est l’un des intermédiaires d’assurance de la compagnie Zurich, localisé dans la ville d’Agadir, où elle compte aussi bien d’autres agences. C’est une agence à vocation commerciale, qui s’occupe de la vente des produits d’assurance de la compagnie Zurich. L’intérêt pour ce secteur et en particulier pour cette agence d’assurance, se traduit par la panoplie de risques que renferme son activité. Et, si l’orthodoxie financière soutient la corrélation positive entre le risque et le rendement, alors le risque inhérent à l’activité des agences d’assurances qui est prématurément perçue comme un danger peut se révéler plutôt bénéfique en termes de gain de productivité, de rendement ou de rentabilité. Alors comment les agences d’assurances peuvent-elles arriver à concrétiser les objectifs qu’elles se fixent sous les diverses contraintes auxquelles elles sont assujetties entremêlées par une diversité de risques ? Qu’est ce qui doit orienter les décisions du gérant pour garantir la performance de l’entreprise ? La connaissance des risques joue un rôle stratégique dans la gestion des risques. Elle permettra à l’entreprise de faire face aux facteurs qui peuvent empêcher la réalisation de ses objectifs et par conséquent sa performance. Car la pérennité d’une entreprise passe par la maîtrise de ses risques. La cartographie des risques est alors une notion qui retient notre attention. Elle bat son record d’épopée à travers une pratique presque généralisée dans les entreprises et son enseignement dans les milieux académiques. Mais pourquoi se poser la question au sujet de la cartographie des risques et de son application au sein de l’entreprise, en particulier dans les agences d’assurances ? En quoi son absence occasionnerait-elle la contreperformance des agences d’assurances ? C’est à travers ces interrogations, que nous voulons mieux élucider la problématique de notre travail qui peut être synthétisée et formalisée en ces termes : En quoi la cartographie des risques est-elle un outil d’aide à la décision ? Répondre à cette question est l’objectif que ce présent travail se propose et il s’intéressera particulièrement à la démarche d’élaboration de la cartographie des risques. Il s’agira essentiellement de : Recenser les risques de la manière la plus exhaustive possible et de les classifier ; Identifier et Evaluer les risques critiques (impacts moyen ou fort et niveau de maitrise faible) pour la mise en place des plans d’actions de maitrise et de suivi ;Décrire les risques majeurs auxquels l’entreprise est confrontée, le plus précisément possible. Par ailleurs, au cours de ce stage de fin d’études, l’objectif en tant que stagiaire est de cerner le mode de fonctionnement de l’agence Swiss Assurance, d’apporter un regard sur ce fonctionnement, de consolider et de réussir la démarche de la cartographie au sein de l’entreprise. De même, pour l’agence Swiss Assurance, l’entreprise d’accueil, l’objectif est de prendre conscience des risques inhérents à son activité et de bénéficier d’une capitalisation de connaissances pour améliorer son activité. Et enfin, l’objectif pour l’école nationale de commerce et de gestion d’Agadir, est de réussir la formation de futurs cadres et gestionnaires à travers l’exploitation du potentiel de connaissances cumulées durant le cycle universitaire. Ainsi, pour atteindre cet objectif de stage, la méthodologie de travail va reposer sur une observation directe effectuée en entreprise, l’élaboration de questionnaire et la tenue d’entretiens et à travers l’exploitation de documents concernant l’entreprise, la thématique ainsi que la problématique du stage. Ce rapport de stage se compose de trois parties. La première partie a pour objectif de présenter l’entreprise d’accueil en définissant le cadre de son activité. La deuxième partie, c’est une partie théorique qui vise à présenter les différents concepts théoriques à savoir la notion de risque et de cartographie des risques, définir le cadre conceptuel du domaine, et enfin présenter la méthodologie générale de la cartographie des risques. La troisième partie est la partie pratique qui concerne l’application de la démarche de cartographie des risques au sein de l’agence, qui a consisté en l’identification et l’évaluation des risques, à la formalisation de la cartographie via des outils et enfin à un traitement de ces risques. On y présentera également les limites d’élaboration de la cartographie.
Conclusion : Ce stage avait pour objectif la compréhension du processus de la cartographie des risques à travers la mise en application de la démarche de la cartographie des risques au sein de l’entreprise. Elle consiste en l’identification et en la hiérarchisation des risques que court l’entreprise, de les évaluer , ce qui permet d’apprécier le degré d’adéquation ou de décalage entre les moyens de contrôle interne et le niveau du risque réel, et enfin d’envisager des moyens de traitement de ces risques. Ce travail en stage a permis de montrer comment la cartographie des risques permet au manager de prendre conscience des risques majeurs liés à son activité, en les formalisant au travers une représentation synthétique et très claire. Ainsi, la direction peut définir une stratégie mieux élaborée et déployer des actions plus adaptées en tenant compte des risques critiques de l’entreprise, ce qui permettra à l’entreprise d’éviter de grandes dérives dues à la méconnaissance ou à la négligence des risques qu’elle court. A cet effet, il convient de rappeler que « les risques d’entreprise sont tous les évènements pouvant survenir et qui sont de nature à réduire sa rentabilité, voire à remettre en question son existence. Il peut s’agir de menaces qui se réalisent, d’erreurs de gestion ou de prévisions ou encore de la survenance d’aléas défavorables » (Bressy, 2004) ; et la cartographie des risques est la représentation graphique synthétique et hiérarchisée des risques d’une organisation. Cependant, la cartographie des risques est un outil statique, c’est-à-dire une « une photographie périmée » si elle n’est pas actualisé de manière régulière au sein de l’entreprise par un suivi des risques et de leurs évolutions, car les risques évoluent avec l’entreprise.

CHAPITRE I : CARTOGRAPHIE DES RISQUES / CADRE CONCEPTUEL
1.1 La Cartographie des Risques
1.1.1 Généralités
1.1.2 Les Réferentiels du Domaine
1.1.3 La Cartographie : Un Outil de Décision
1.2 La Notion de Risque
1.2.1 Définition et Notion du Risque
1.2.2 Détermination du Niveau de Risque
1.2.3 Risque Brut, Risque Net et Risque Cible
1.2.3.1 Le Risque Brut et Le Risque Net
1.2.3.2 L’Appétence et la Détermination du Risque Cible
1.3 La Méthodologie Générale de Cartographie des Risques
1.3.1 L’Utilité de la Cartographie
1.3.2 La Réalité de la Démarche
1.3.3 Les Phases de la Démarche
Phase 1 : Initialiser – Bâtir le cadre de référence et sensibiliser les opérationnels
Phase 2 : Construire la Cartographie
Phase 3 : Renforcer la culture « Risque » et Saines Pratiques
1.3.4 Le Processus de Cartographie
Etape 1 : Identification des risques
Etape 2 : Hiérarchisation des risques
Etape 3 : Evaluation des risques
Etape 4 : Moyens de maîtrise ou Traitement
1.3.5 Les Différentes Approches d’Evaluation
Top Down / Bottom Up: Quelle Approche retenir ?
Approche Qualitative ou Quantitative ?
CHAPITRE II : PRESENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL
2.1 Présentation De Zurich Assurance Maroc
2.2 Présentation De L’agence Swiss Assurance
2.2.1 Description de l’Agence Swiss Assurance
2.2.2 Organigramme
2.2.3 Mission
2.2.4 Stratégie Commerciale
CHAPITRE III : LA PRATIQUE DE LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES
3.1 Identification et Evaluation des risques avec la Direction
Les Fiches de risques : Base de données de risque
3.2 La Pratique de la Cartographie des Risques
3.2.1 Etude du Contexte
3.2.2 Etude des Evènements Redoutés
3.2.3 Etude des Menaces
3.2.4 Etude de la Criticité
3.2.5 Etude des Mesures
3.3 Les Limites de la Cartographie des Risques

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