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L'industrie pharmaceutique et l'accès aux soins au Maroc
 
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• Type de document : Article académique
• Nombre de pages : 19
• Format : .Pdf
• Taille du fichier : 488.28 KB
Extraits et sommaire de ce document
On ne peut parler du développement d’un pays sans parler du développement du secteur de la santé et de la baisse des taux de mortalité de ses citoyens ; cette baisse est due aux efforts fournis par le pays au niveau des recrutements du corps médical et paramédical, la mise à leur dispositions le matériel nécessaire, la disponibilité des établissements de soins, l’augmentation du budget du ministère de la santé …, mais aussi aux efforts fournis pour faciliter l’accès aux soins grâce à la disponibilité et l’accessibilité des médicaments nécessaires, et ce en veillant sur une politique de médicaments avec une collaboration entre le secteur privé (les laboratoires pharmaceutiques, les pharmacies, les grossistes distributeurs des médicaments) et l’Etat (ministère de la santé).
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme : « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité». C’est ainsi que toute politique d’amélioration de la santé repose sur le pouvoir et les devoirs de l’Etat de créer les conditions propices pour que les citoyens puissent vivre une vie saine, conforme aux droits de l’homme.
Depuis le début des années quatre-vingt-dix, et grâce aux efforts fournis par l’Etat marocain et le secteur privé, l’état de santé des marocains s’est régulièrement amélioré. Il se caractérise actuellement, d’une part, par une réduction des niveaux de fécondité et de mortalité qui annonce la transition démographique et d’autre part, par une transition épidémiologique où les maladies non transmissibles prédominent.
A partir des données des Comptes Nationaux de la Santé, on enregistre que le Maroc a déployé beaucoup d’efforts en matière de santé. Ainsi, la dépense globale de santé a atteint 47,8 milliards de Dirhams en 2010, contre 30,6 milliards en 2006 soit une augmentation de 56% (une augmentation annuelle moyenne de 11,8% entre 2006 et 2010 contre 10,1% entre 2001 et 2006).
La dépense annuelle en santé par personne a atteint 1 498 Dirhams en 2010 contre 1002 Dirhams en 2006, soit une augmentation de 49%(comptes nationaux de la santé, 2013). D’autre part, la structure du financement du système de santé au Maroc demeure relativement inchangée. En effet, ce sont les ménages qui financent encore la part la plus importante de la dépense totale en santé, avec une part de 53,6% en 2010 comme paiement direct des ménages, contre 57,3% en 2006(comptes nationaux de la santé, 2013).
Ce taux reste élevé par rapport aux autres pays arabes ; Selon l’OMS, en 2010, la part de la dépense directe des ménages de la dépense totale en santé est de 25% en Jordanie, 40% en Tunisie, 45% au Liban, 61% en Egypte et 21% en Algérie. Ce qui induit des répercussions néfastes sur la santé du citoyen marocain qui évite d’utiliser les services de santé en cas de prévention et en début de maladie, et ne consulte qu’en cas de maladies sérieuses. Et par conséquent, il ne reçoit pas de traitement précoce malgré un potentiel de guérison bien plus élevé.
L’analyse des sources de financement met en exergue l’iniquité du financement de la santé au Maroc en raison de la forte part des paiements directs des ménages, et ce, malgré la mise en place du système de l’assurance maladie obligatoire (AMOK) en août 2005 qui a touché 6.5 millions de marocains, suivi de la mise en oeuvre du RAMED en 2011 qui est arrivée à 8.7 millions d’adhérents jusqu’à Juillet 2015 selon le ministre de la santé marocain.
Selon le rapport économique et financier du ministère de la finance marocaine de l’année 2014, 50% des dépenses des ménages sur leur santé sont effectuées auprès des pharmacies et des fournisseurs de soins en termes d’achat des médicaments et des biens médicaux, alors que les dépenses relatives aux cabinets et cliniques privés viennent en deuxième position avec 38.7%.
L’analyse de ces chiffres permet de dire que l’accès aux soins pour le citoyen marocain est lié beaucoup plus à l’accès aux médicaments surtout qu’ils dépensent la moitié de son budget de santé sur leurs achats. D’où l’intérêt d’étudier la participation des fabricants des médicaments « les laboratoires pharmaceutique » à l’accès aux soins au Maroc ; ainsi, dans un premier temps, nous allons traiter la situation de l’industrie pharmaceutique et des médicaments au Maroc, pour aborder après la participation des laboratoires à l’accès au soin dans notre pays et terminer mon article par les limites qu’ils rencontrent devant leurs missions.
[…]
L’industrie pharmaceutique marocaine offre au pays la latitude de mener une politique d’amélioration de l’accès au médicament tout en faisant bénéficier nos citoyens et notre médecine des derniers progrès thérapeutiques et notamment des derniers médicaments innovants issus de la recherche internationale, un approvisionnement régulier et ce aussi bien en médicament d’innovation indispensable pour le progrès pharmaceutique que de médicaments génériques de bonnes qualités et à un prix beaucoup plus abordable pour les patients pour l’élargissement de l’accès aux soins, priorité de notre pays. Le citoyen marocain a bien attendu la baisse des prix des médicaments pour un meilleur accès aux soins, mais malheureusement lorsqu’on analyse la liste qui a touché 1570 produits en juin 2014, nous constatons que 1015 médicaments ont connu une baisse de moins de 10 dirhams! Voire même 405 médicaments ont connu une baisse de 5 centimes !!!
Beaucoup d’efforts restent à fournir : L’Etat marocain doit veiller sur la disponibilité des médicaments au niveau des centres de santé et des hôpitaux, surtout pour les pathologies chroniques et les vaccins surtout avec la non disponibilité de ces produits en quantité suffisante pour couvrir la demande des patients. Etant donné que la durée d’octroi de l’AMM des médicaments est longue, l’administration de tutelle doit fournir plus d’efforts pour accelérer les procédures.
Le gouvernement doit revoir à la baisse le taux de la TVA appliqué sur les médicaments, ainsi que les frais de douanes sur l’importation de la matière première pour la fabrication des médicaments, et ce pour un meilleur accès aux soins. Pour ce qui est de la dépendance excessive aux paiements directs au moment où les personnes ont besoin de soins, l’Etat marocain doit penser à mettre en place une approche de prépaiement. Les laboratoires pharmaceutiques doivent faire rentrer des médicaments qui sont trop demandés par le corps médical et qui ne sont pas disponible sur le marché marocain, ce qui obligent les médecins à demander à leurs patients de les faire rentrer de l’Europe.

I. L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE AU MAROC
I.1. La Situation du Secteur Pharmaceutique Marocain
I.2. La consommation privée des médicaments au Maroc
I.3. Canaux de distribution
I.4. Autorisation de Mise sur le Marché (AMM)
II. L’ACCES AU SOIN AU MAROC
II.1. L’avènement du générique et l’accès au soin
II.1.1. Le générique au Maroc
II.1.2. Intérêts économiques des génériques
II.2. La baisse des prix des médicaments au Maroc
II.3. L’impact de l’accès au soin sur le citoyen marocain
III. LES LIMITES DE LA PARTICIPATION DES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES A L’ACCES AU SOIN AU MAROC
III.1. Les ruptures des stocks des médicaments et la notion « stock de sécurité »
III.2. Les barrières structurelles
III.3. La faible concurrence entre les médicaments coûteux
III.4. La propriété intellectuelle des médicaments au Maroc
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