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Le guide de la Microfinance
 
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• Type de document : Livre/Manuel
• Nombre de pages : 304
• Format : .Pdf
• Taille du fichier : 1.38 MB
Extraits et sommaire de ce document
Comment se constituer une épargne, même modeste, si l’on ne dispose d’aucun lieu sûr où déposer son argent ? Comment investir dans une petite affaire si l’on n’a accès à aucune source de financement ? Comment prendre en main son propre développement si l’on ne dispose d’aucune option raisonnable pour gérer le peu de revenu que l’on a ? Dans les pays en développement, ces questions se posent aujourd’hui à une large majorité de la population, qui n’a pas accès aux banques. Il existe un fossé entre l’essentiel de la population – les paysans, les familles des milieux pauvres et populaires des villes, les petits entrepreneurs du secteur informel – et les établissements financiers du secteur formel. Les banques les voient comme des clients peu rentables et extrêmement risqués. En retour, ceux-ci sont conscients que les banques, trop formelles, trop distantes, trop prudentes, sont inadaptées à leurs besoins. La seule solution pour gérer son argent est de se tourner vers des acteurs financiers informels, dont les taux d’intérêt sont souvent exorbitants et les services inadaptés. Pour des centaines de millions d’individus, cette situation se traduit par une exclusion économique et sociale. La microfinance se donne justement pour objectif d’y remédier.
On peut définir la microfinance comme l’ensemble des services qui sont proposés à des individus qui n’ont pas accès aux institutions financières classiques. Par extension, le terme de « microfinance » désigne l’ensemble des activités mises en oeuvre pour apporter ces services. En une trentaine d’années seulement, la microfinance a atteint une échelle remarquable : près de 92 millions de personnes « non bancables » dans le monde ont aujourd’hui accès à des services financiers comme l’épargne ou le microcrédit. Dans un grand nombre de pays, des institutions spécialisées, dites institutions de microfinance (ou IMF), ont été créées pour offrir durablement ces services – il y aurait plus de 10 000 IMF dans le monde à ce jour. La microfinance est devenue en quelques années un véritable secteur économique, doté d’acteurs professionnels, d’institutions pérennes, mobilisant bailleurs de fonds, États, organisations non gouvernementales et, depuis peu, investisseurs et partenaires privés.
La microfinance a démontré par l’exemple deux idées « révolutionnaires » : 1. On peut concevoir des services financiers de proximité adaptés à des populations exclues du système financier formel, et qui ont un véritable impact sur leur développement économique et social ; 2. Les organisations qui offrent ces services peuvent être viables. Ces idées se déclinent en quelques constats simples : L’accès à des services financiers de base (épargne et crédit principalement) est essentiel. Être exclu de ces services, pour un individu, est un véritable frein au développement et à l’autonomie ; La capacité d’entreprendre est infiniment plus répandue, de par le monde, qu’on ne l’imagine. Chez des hommes et des femmes de milieux pauvres ou populaires, même les moins instruits, il existe une incroyable capacité à développer de petites activités d’une étonnante diversité (vendeurs ambulants, artisans, petites échoppes, coiffeurs, livreurs…). Cette capacité à devenir un entrepreneur individuel, alternative nécessaire au travail salarié et à toutes les formes d’assistanat, ne demande qu’à s’épanouir dès qu’un petit capital de départ peut être obtenu ; Au-delà des entrepreneurs individuels, l’économie des pays du Sud est également forte de l’existence de véritables petites entreprises souvent informelles qui, malgré leur dynamisme, sont délaissées par les banques. Pourtant, avec un accès à des financements, elles peuvent faire la preuve de leur réel dynamisme ; Contrairement à une idée tenace, les pauvres peuvent épargner, emprunter et rembourser des crédits. Ils sont capables de gérer leur argent et le démontrent chaque jour. Ils remboursent même mieux que les riches, pour peu qu’on leur propose des crédits adaptés et que l’on sache substituer aux formes traditionnelles de garantie des méthodes novatrices, s’appuyant en particulier sur les mécanismes de solidarité existants ; Les familles et les entrepreneurs exclus des banques ont la capacité de payer des taux d’intérêt élevés. Une institution peut dès lors proposer des services dont les taux sont certes bien inférieurs à ceux des prêteurs informels mais qui peuvent suffire à couvrir ses coûts. La microfinance n’est donc pas une solution éphémère.
La microfinance est une idée révolutionnaire à un autre titre : elle dépasse les clivages idéologiques et politiques habituels. En s’appuyant sur l’initiative individuelle, sur la volonté des gens de gérer rigoureusement leur argent, d’entreprendre une activité et d’assumer le remboursement de leurs prêts, la microfinance prend le contre-pied de l’État providence, auquel certains reprochent d’enfermer les plus démunis dans une logique d’assistanat. Mais la microfinance démontre aussi que le marché n’apporte pas toutes les solutions. En effet, le lancement d’institutions de microfinance ne peut presque jamais se faire sans des donations publiques et sans la bienveillance des autorités. La microfinance, à son échelle, est une réponse pragmatique à l’opposition apparente entre solidarité collective et sens de l’initiative individuelle. Il n’est donc pas surprenant que des théoriciens et des hommes politiques de tous bords soutiennent son développement.

Première partie : La microfinance, réponse à des besoins essentiels
Chapitre 1 – Une immense demande insatisfaite

Les pratiques financières informelles
Le besoin d’investissement
Pourquoi les banques ne servent-elles pas cette demande ?
Chapitre 2 – Des services adaptés à cette demande
Le crédit solidaire
Le crédit individuel
L’épargne
Les nouveaux produits et les services non financiers
Chapitre 3 – Quel impact pour la microfinance ?
Un impact réel
La microfinance, outil de lutte contre la pauvreté ?
La difficulté de mesurer l’impact sur les clients
Mesurer la satisfaction des clients
Chapitre 4 – Étendre la portée de la microfinance : un nouveau défi
Diversifier les approches
Mieux servir les besoins d’investissement des petites entreprises
Proposer des services adaptés aux populations pauvres en milieu urbain
Mieux financer les activités agricoles
Deuxième partie : Fonctionnement et viabilité des institutions de microfinance
Chapitre 5 – L’IMF, une organisation comparable à une PME

L’organisation d’une IMF rappelle celle d’une entreprise…
… Mais une IMF diffère d’une entreprise par ses objectifs
Chapitre 6 – Le cycle de vie d’une IMF
Les préalables à la création d’une IMF
Les phases du cycle de vie d’une IMF
Les besoins d’assistance au démarrage
Viabilité d’une IMF : définition et enjeux
Chapitre 7 – Viabilité organisationnelle : la maîtrise des opérations sur le terrain
Le processus d’octroi des prêts
Le suivi des remboursements
La maîtrise des opérations liées à l’épargne
L’apparition de nouvelles technologies
Les clés du succès
Chapitre 8 – Viabilité organisationnelle : la structuration de l’organisation
Des équipes organisées, formées et motivées
Un leadership compétent et engagé
Le processus d’autonomisation
Des procédures formalisées et des contrôles efficaces
Un système d’information adéquat
Chapitre 9 – La viabilité institutionnelle
Le concept de gouvernance
Le statut juridique
La pratique de la gouvernance
La viabilité sociale
Chapitre 10 – La viabilité financière
Bilan d’une IMF
Compte de résultat d’une IMF
Autres ratios financiers importants
La politique financière d’une IMF
Chapitre 11 – La stratégie d’une IMF, un équilibre à trouver
Complémentarités et renforcement mutuels entre les trois objectifs
Tension entre les objectifs, risques majeurs
Chapitre 12 – Panorama des IMF
Perspective géographique
Les IMF existantes sont-elles viables financièrement ?
Troisième partie : Les acteurs du secteur de la microfinance
Chapitre 13 – Cartographie du secteur de la microfinance
Chapitre 14 – Les services d’appui
Les organisations spécialisées
Les réseaux et les plates-formes d’information
Chapitre 15 – Le rôle de l’État
Réglementation et supervision
Fiscalité des IMF
Plafonnement des taux d’intérêt
Refinancement, politique sectorielle ou intervention directe
Chapitre 16 – Les financeurs
Les bailleurs de fonds
Les banques commerciales
Les fonds de financement spécialisés
Les agences de notation
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