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Le cadre général de l’audit financier et comptable
 
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Extraits et sommaire de ce document
L’audit est « un examen critique qui permet de vérifier les informations données par l’entreprise et d’apprécier les opérations et les systèmes mis en place pour les traduire ». C’est une revue critique qui permet d’apprécier un travail déterminé, c’est toute une démarche qui se réfère toujours à des normes (constituant un cadre de référence «objectif ») et se doit d’être constructive.
Dans ce présent chapitre nous essayerons de développer le cadre théorique de l’audit financier et comptable; son émergence, sa définition, ses objectifs, ses limites et sa démarche. Nous parlerons aussi de ses principes et pratiques au Maroc.
Les documents comptables et financiers publiés par l’entreprise destinés aux parties prenantes internes et externes (fournisseurs, clients, salaries, investisseurs…) sont-ils sincères ? Les informations financières sur lesquels se basent les dirigeants pour définir les orientations stratégiques de leurs sociétés sont-elles pertinentes et fiables ? C’est dans le but de répondre à ces interrogations, que s’est développé progressivement le concept d’Audit comptable et financier.
Ce dernier – qui est le domaine dans lequel le terme d’audit a été utilisé à l’origine – est le résultat d’une évolution historique qui a entraîné l’émergence d’une activité bien définie se distinguant d’autres activités voisines.
I. L'audit financier : historique, définition, objectif
1. Le développement de l'audit : un aperçu historique
Historiquement, les premières démarches de normalisation et de contrôle des comptes remontent à l'Antiquité. Les Sumériens du deuxième millénaire avant J.C. avaient déjà compris l’utilité d’établir une information objective entre partenaires économiques.
Le fameux code d’Hammourabi ne se contentait pas de définir des lois commerciales et sociales générales, mais mentionnait explicitement l’obligation d’utiliser un plan comptable et de respecter des normes de présentation afin d’établir un support fiable de communication financière. Plus tard, dès le IIIe siècle avant J.C., les gouverneurs romains ont nommé des questeurs chargés de contrôler les comptabilités de toutes les provinces.
[…]
C’est à cette époque que remonte l’apparition progressive de l’audit sous la forme qu’il connaît actuellement. Ce développement s’est effectué selon trois grandes phases historiques :
- Jusqu'à la fin du XIXe siècle, la finalité de l'audit était orientée principalement vers la recherche de la fraude. Les modes de contrôle étaient donc axés vers la vérification détaillée, voire exhaustive, des pièces comptables ;
- A partir du début du XXe siècle, la nécessité d'émettre un jugement sur la validité globale des états financiers apparaît parallèlement à la recherche de fraudes ou d'erreurs. Les méthodes de sondages sur les pièces justificatives, par opposition à leur vérification détaillée, font leur apparition. Cette évolution a été imposée par la forte croissance de la taille des organisations contrôlées qui a augmenté le coût des audits ;
- Après le milieu du XXe siècle, la finalité affirmée de l'audit se limite désormais à l'émission d'un jugement sur la validité des comptes annuels. En outre, l'importance donnée à la revue des procédures de fonctionnement de l'entreprise s'accroît progressivement pour devenir aujourd'hui primordiale.
En effet, face à l'augmentation de la taille et de la complexité des entreprises, les auditeurs ont peu à peu assimilé l'intérêt de la qualité des procédures internes pour s'assurer de la fiabilité des informations produites par le système comptable.
[…]
3. Frontières et limites de l’audit financier
L’évolution actuelle de l'audit financier souligne le double aspect de sa démarche : il s'agit tout à la fois d'un contrôle sur les comptes de l'entreprise tels qu'ils sont présentés, mais aussi d'un contrôle sur la manière dont les comptes sont établis. Les procédures de leur constitution – c’est-à-dire l’organisation et le fonctionnement du système d’information comptable et financière de l’entreprise – sont partie intégrante de la confiance que l’on va accorder aux états financiers.
Ceci amène à une vision plus large de l'audit financier que l'on peut présenter comme « un examen critique qui permet de vérifier les informations données par l'entreprise et d'apprécier les opérations et les systèmes mis en place pour les traduire ».
En revanche, certains vont plus loin et affirment par exemple que « les objectifs à long terme de l'audit doivent être d'apporter un guide aux décisions futures de la direction sur toutes les questions d'ordre financier telles que contrôles, prévisions, analyse et établissement des rapports ».
Cette définition dépasse la finalité de certification en incluant un rôle de conseil. Elle pose donc le problème de l’influence éventuelle de l'auditeur sur la gestion de l'entreprise. Or, dans le contexte réglementaire marocain, l’immixtion de l’auditeur dans la gestion de l’entreprise n’est pas autorisée par la loi 17-95 sur société anonymes, ce qui interdit en principe les recommandations de gestion.
Il convient donc de bien délimiter ce que nous entendons par audit financier par rapport à d’autres activités voisines. L’audit financier est ce que l'on appelle un audit « externe légal », c'est-à-dire un contrôle obligatoire des comptes annuels réalisé par une personne indépendante.
[…]
II. Démarche conceptuelle de l’audit financier
1. Les principes de l'audit financier
Contrairement à la comptabilité dont les règles sont souvent intimement liées aux contextes nationaux, l'audit apparaît – au moins du point de vue conceptuel – comme largement indépendant des contingences locales dans ses démarches, au point que l'on a pu avancer que « l'audit a ses principales racines non pas dans la comptabilité soumise à son examen, mais dans la logique, où il puise largement pour ses idées et ses méthodes »8.
2. La démarche conceptuelle de l’audit
Le principe général de l’audit repose sur une approche hiérarchisée (souvent appelée approche top-down), rendue nécessaire par la taille des entités contrôlées et facilitée par leur décomposition en cycles. La démarche d'audit pour valider les états financiers de l'entreprise est la suivante : On procède tout d'abord à une revue globale des états financiers pour s'assurer de leur cohérence générale ; On procède à l’identification des cycles significatifs de l’entreprise et à l’analyse de leur fonctionnement.
[…]
Concrètement, le contrôle de chaque cycle de l'entreprise se fait par l'intermédiaire de « procédures d'audit », c’est-à-dire de tests ou contrôles qui doivent permettre de valider les montants dans les comptes. L'objectif de ces procédures est de s'assurer que les montants figurant dans les comptes sont justifiés, c'est-à-dire qu'ils vérifient les « assertions » suivantes : Exhaustivité : tous les montants devant être enregistrés en comptabilité l'ont été ; Réalité : les montants inscrits en comptabilité sont la traduction d'une opération réelle ; Coupure : les montants ont été enregistrés dans le bon exercice comptable.
[…]
3. Opinion et risque d’audit
Le contenu des rapports d'audit fait l'objet d'une définition précise. En raison de leurs conséquences potentielles, les différentes formes possibles de l’opinion formulée dans le rapport sont en effet complètement définies :
- La « certification sans réserve » répond à l’objectif initial de l’auditeur, qui est de certifier que les comptes annuels sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle ;
[…]
- Le « refus de certifier » doit être exprimé lorsque l’effet d’un désaccord ou d’une limitation des travaux est tel que l’auditeur considère qu’une réserve est insuffisante pour révéler le caractère trompeur ou incomplet de l’information comptable. Il est également exprimé en cas d’incertitudes très graves sur les comptes.
En ce sens, le risque et sa maîtrise sont le souci essentiel de l'auditeur. La notion de risque d’audit apparaît comme complexe et difficilement saisissable (Power 1995). Cependant, le processus de formalisation de l’audit contemporain l’a décomposée en plusieurs éléments susceptibles d’être appréhendés individuellement et articulés de manière à pouvoir être utilisés par les praticiens.
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