Perspectives d’implanter un dispositif de gestion des connaissances

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Extraits et sommaire de ce document

Aujourd'hui, dans la littérature en management stratégique, il existe un large consensus qui affirme qu'un avantage concurrentiel pérenne s'appuie désormais sur un système de gestion des connaissances, noté KM de son nom en anglais knowledge management. Ce système vise à améliorer le processus de capitalisation et de diffusion des savoirs et des savoir-faire. Il s’agit d’une expression qui renvoie à la fois aux savoirs et aux savoir-faire, à l'individuel et au collectif. Plusieurs définitions lui sont associées. Selon Prax (2003), la finalité de la gestion des connaissances est de « combiner les savoirs et les savoir-faire dans les processus et les produits, pour créer de la valeur ».
La gestion des connaissances est d'abord apparue comme un mode de management et un nouveau concept managérial, il ne cesse de connaître un engouement important depuis ces dix dernières années. Ceci montre l'importance croissante des actifs immatériels qui fondent l’avantage concurrentiel. En d’autres termes, ce système de gestion des connaissances vise à atteindre une répartition optimale des connaissances dispersées entre agents pour faciliter le processus de prise de décision.
L’organisation moderne de l’entreprise suit une dynamique encourageant ses membres à développer sans cesse leurs capacités et leurs compétences. Dans un contexte d’apprentissage en équipe, il s’agit de recueillir, valider, transmettre et mettre en oeuvre des bonnes pratiques, des retours d’expérience, afin d’assurer une évolution durable et responsable (Krohmer, 2005). En d’autres termes, les besoins des entreprises consistent à améliorer la pérennité des connaissances acquises par une amélioration de leur capitalisation et de leur partage. Cela consiste à faciliter la transmission de ces connaissances dans l'esprit de coopérer pour généraliser leur diffusion et leur utilisation.
Ce travail porte sur l’importance et les perspectives d’implanter un dispositif de gestion des connaissances. Ce dispositif vise à améliorer le processus de capitalisation et de diffusion des savoirs et des savoir-faire. Pour cela, il s’avère primordial de mettre au point un cadre théorique pour aboutir à une réflexion sur le sujet de la gestion des connaissances et sa pertinence pour les entreprises.
Dans cette perspective, nous allons commencer, dans un premier temps, par nous interroger sur l’articulation entre la gestion des connaissances et l’intelligence économique, ainsi que sur leur complémentarité. Dans un second temps, nous allons présenter un descriptif du développement du processus de l’implémentation de la gestion des connaissances. Il s’agit d’élaborer ce cadre en nous focalisant particulièrement sur les aspects de modélisation, de capitalisation, d’apprentissage et de création des connaissances. Enfin, nous présenterons les préconisations nécessaires pour réussir un tel dispositif et une discussion.
[…]
Dans cette étude, nous avons proposé un descriptif d’un plan d’action pour la mise en place d’un dispositif de KM. Ce domaine étant très vaste, nous nous sommes donc focalisés plus particulièrement sur les aspects qui nous semblaient les plus pertinents. Nous nous sommes intéressés en particulier au processus de modélisation, de capitalisation, de partage et de création de connaissances. Vu l’étroite relation entre l’IE et le KM, la mise en place de ce dispositif bénéficiera sans aucun doute aux actions de veille et d’IE mises en place par l’entreprise.
Ainsi, nous avons commencé ce cadre théorique par l’étude de l’interaction entre l’IE et le KM. Nous nous sommes intéressés aux spécificités liées à chacune de ces deux démarches et aux bases sur lesquelles elles sont fondées. L’articulation entre les deux démarches prend la forme d'une complémentarité à double sens. Ces complémentarités relèvent de plusieurs domaines : elles sont aussi bien techniques, humaines qu'organisationnelles.
Nous nous sommes également focalisés sur les répercussions de cette mise en oeuvre en termes d’enrichissement du capital humain, la socialisation des savoirs et la dynamique des coopérations et des collaborations que cela induit au sein de l’entreprise.
Le prolongement évident de cette étude est l’implémentation concrète de ce dispositif à travers des outils techniques plus spécialisés. Elle présente un éclairage sur une problématique émergente en management stratégique et confère une importance particulière au travail de terrain.

1. La gestion des connaissances et l’intelligence économique
1.1 Connaissance
1.2. Gestion des connaissances
1.3. L’IE et KM : quelle complémentarité ?
2. Descriptif d’un plan d’action et préconisations
2.1 Descriptif d’un dispositif de gestion des connaissances
2.2. Préconisations
3 Discussion
3.1. Rôle de KM dans l’organisation
3.2. La connaissance comme source de croissance
3.3. Connaissance et culture de coopération
3.4. L’enrichissement du capital humain
3.5. La socialisation des savoirs et la dynamique des collaborations
3.6. Le retour d’expérience

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