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Développement durable et enjeux de pilotage de l’innovation dans les pays en développement
 
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• Type de document : Article académique
• Nombre de pages : 13
• Format : .Pdf
• Taille du fichier : 292.97 KB
Extraits et sommaire de ce document
Le développement durable (DD) s’impose aujourd’hui comme un mouvement de fond. Pour certains sceptiques, cet engouement pour le développement durable serait une simple mode managériale, et ne peut constituer une question à portée stratégique. Pourtant, l’analyse de la progression des différents secteurs économiques (transport, agro-alimentaire, tourisme, acier, ciments, énergie, eau, services, etc.) dans l’intégration des enjeux du développement durable, y compris les secteurs publics, indique qu’il s’agit d’une vague de transformation profonde susceptible de bouleverser les règles du jeu concurrentiel et les facteurs clés de succès.
Au Maroc, par exemple, dans la foulée des engagements des Etats-Nations, on assiste à une accélération durant la dernière décennie l’adhésion des autorités publiques aux principes de solidarité internationale et de développement durable. Le choix de convergence avec l’Union Européenne semble avoir créé un contexte institutionnel porteur qui s’est accompagné d’un rapprochement des normes sociales et environnementales et l’accélération d’un vaste chantier de réformes juridiques et institutionnelles afin de promouvoir la RSE (Responsabilité sociale de l’Entreprise) et le développement durable dans le tissu entrepreneurial marocain.
Ainsi, après la mise en oeuvre du programme de raccordement aux réseaux d’eau et d’électricité ces quinze dernières années, on note ainsi une multiplication des programmes lancés par le gouvernement marocain dans cette perspective du développement durable : Plan Azur pour le développement d’un tourisme durable, Plan Émergence en soutien aux industries marocaines, Plan Maroc Vert pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement, Plan d’éradication des bidonvilles, en plus du Programme National de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Dès lors, face à ces transformations profondes de l’environnement économique, écologique et social, la question n’est plus de savoir si les organisations doivent s’engager dans une démarche de développement durable, mais comment capter le potentiel stratégique du DD en intégrant les enjeux sociaux et environnementaux dans les processus et le modèle économique de l’entreprise.
Car, si ces évolutions de l’environnement sont contraignantes, elles sont également susceptibles de présenter de nouveaux espaces stratégiques de repositionnement et renouvellement de l’offre pour les entreprises les plus dynamiques. Néanmoins, leur exploitation passe par la mise en place de démarches d’innovation et de modèles économiques durables susceptibles de capter ce potentiel stratégique.
Face à ce questionnement, l’objectif de cet article est de poser les briques analytiques permettant de comprendre les enjeux et freins à la mise en place d’une démarche d’innovation durable. Pour ce faire, nous nous appuyons sur le corpus théorique de la « strategic CSR » [2.3.4.5] qui s’interroge sur les voies et modes de pilotage de l’innovation durable. Notre propos est structure comme suit :
La première partie analyse la diversité des démarches et concepts qui structurent le champ de l’innovation stratégique en matière de développement durable. Nous montrons que, au de-là des approches centrées sur le développement d’offres de produits dits responsables (bio, écologique, équitables), la dynamique d’innovation porte actuellement sur la conception de nouveaux modèles économiques originaux, redéfinissant les frontières entre consommation et production et potentiellement porteurs de fortes déstabilisations du jeu concurrentiel.
La seconde partie de l’article analyse deux modèles de pilotage fournissant les moyens d’action afin de structurer les démarches d’innovation dans le champ du développement durable. Nous proposons que le déploiement de telles démarches dans les pays en développement soit rendu plus complexe du fait de la prise en compte d’enjeux spécifiques et nécessitant des approches différenciées en termes de pilotage.
Au final, notre analyse vient relativiser les approches d’innovation issues du contexte des pays où le développement durable est fortement institutionnalisé.
[…]
L’analyse des difficultés spécifiques au contexte des pays en développement apporte un éclairage sur les enjeux à prendre en compte dans l’implémentation d’une démarche d’innovation durable. Ces difficultés expliquent d’ailleurs le caractère incrémental et timide qui marque les démarches d’innovation des entreprises dans le domaine du développement durable des initiatives des entreprises.
Les acteurs clés dans un tel contexte sont manifestement les clients et l’Etat. La réussite d’une innovation durable passe d’abord par la capacité de l’entreprise à rendre visible son engagement, d’expliquer au client l’importance de l’enjeu écologique ou social inhérent à la démarche et à crédibiliser la promesse marketing de l’offre.
Le pouvoir économique de l’Etat, à travers les marchés publics, couplé à l’action réglementaire constituent des leviers fondamentaux. En intégrant des critères environnementaux et des clauses sociales dans les marchés publics, les pouvoirs publics peuvent impulser une dynamique forte en faveur de l’innovation durable ainsi qu’un effet d’entraînement significatif dans plusieurs secteurs économique.
En interne, une autre variable conditionne le succès : la capacité du management intermédiaire et opérationnel à porter l’engagement de l’entreprise et à gérer la complexité relative à de telles démarches. Cette capacité managériale à intégrer ou de reconcevoir les processus organisationnels selon des critères sociaux et environnementaux comporte fondamentalement deux dimensions : une dimension pratique qui renvoie au degré de formalisation et de maitrise technique des procédés et processus organisationnels ; et une dimension axiologique qui dépend du niveau d’adhésion de l’encadrement au projet et aux valeurs de l’entreprise.
Dans cette perspective, la démarche d’innovation doit être précédée d’une phase d’intégration afin d’impliquer l’ensemble des acteurs en interne. Le rôle du middle management, mais également des systèmes plus formels (reporting, audits et mesures des performances) apparait fondamental dans ce rôle de socialisation organisationnelle. Ainsi, l’enjeu est de réussir un double « formatage » : technique et culturel afin de préparer les managers à porter la politique d’innovation durable.

II. DE LA DIVERSITE DES DEMARCHES D’INNOVATION DURABLE
II.1. DEMARCHES CENTREES SUR L’OFFRE PRODUIT
II.2. DEMARCHES CENTREES SUR DE NOUVEAUX MODELES ECONOMIQUES
III. MODELES ET OUTILS DE PILOTAGE DE L’INNOVATION DURABLE EN CONTEXTE DE PAYS EN DEVELOPPEMENT
III.1. LE MODELE DE LA CHAINE DE VALEUR
III.2. LA CONCEPTION INNOVANTE COMME FONDEMENT DES DEMARCHES D’INNOVATION DURABLE
III.3. ENJEUX ET FREINS AU DEPLOIEMENT DE L’INNOVATION DURABLE DANS UN CONTEXTE DE PAYS EN DEVELOPPEMENT
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