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Le secteur bancaire marocain entre le paradoxe de la gestion des risques et de l’anticipation du risque systémique
 
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• Type de document : Article académique
• Nombre de pages : 21
• Format : .Pdf
• Taille du fichier : 488.28 KB
Extraits et sommaire de ce document
La dynamique historique des risques systémiques et les crises y afférentes soulèvent les questions de la succession et de la singularité des mécanismes de contagion qu’elles suscitent. A cet égard, l’inexistence de références historiques, les difficultés d’anticipation de ces risques, la non reproduction à l’identique et la dynamique rapide de contagion rendent les mesures d’anticipation, d’évaluation et de gestion des risques obsolètes.
Malgré ces difficultés d’appréhension et d’évaluation des crises systémiques, un consensus semble s’établir quant à leur caractère multidimensionnel, aussi bien par rapport aux différents risques qu’elles font intervenir, que par rapport au transfert des risques qu’elles suscitent. En effet, une crise systémique éclate suite à la conjonction de plusieurs types de risques : risque de contrepartie, de solvabilité, de liquidité, de marché, de change et risque interbancaire.
De même, une crise systémique engendre un transfert de risques, entre acteurs, entre compartiments et entre systèmes. Ce transfert de risque est devenu inévitable dans un environnement caractérisé par la sophistication des produits financiers et par l’intégration des systèmes financiers à l’échelle planétaire.
Néanmoins, il serait illusoire de négliger le rôle que peuvent jouer les banques et autres intermédiaires dans l’éclatement d’une crise systémique. La prise excessive de risque de la part des intermédiaires financiers américains, le développement de produits sophistiqués et l’opacité informationnelle sur la qualité des titres et des emprunteurs semblent être les raisons probantes de la crise systémique actuelle24. Déclenchée sur le marché immobilier, la crise s’est propagée d’abord au marché de la titrisation25, pour toucher ensuite l’ensemble du système financier américain et altérer enfin l’économie réelle.
Considérée comme nouvelle, aussi bien au niveau de sa dimension, de son évaluation, qu’au niveau de sa dynamique de propagation, la crise systémique actuelle a favorisé une remise en cause de l’efficacité des différentes mesures réglementaires de prévention et de gestion du risque.
Au Maroc, la libéralisation financière demeure contournée. En effet, la sophistication des produits financiers demeure limitée, le dirham reste relativement convertible, le système financier est peu intégrée au marché international des capitaux… autant d’indicateurs rendant la contamination moins directe. Les résultats financiers relativement solides des banques sont à cet égard révélateurs.
Averses au risque, les intermédiaires financiers marocains continuent à afficher des taux de rentabilités satisfaisants. De même, le respect des normes prudentielles par les banques marocaines les met à l’abri de toute éventuelle crise bancaire. L’analyse à partir des bilans permet de confirmer ce constat. De même, le marché de la titrisation demeure très peu développé et la principale activité des banques reste centrée sur le métier traditionnel.
Néanmoins, la solidité relative du secteur bancaire ne permet pas à elle seule d’éviter une contamination par l’économie réelle. Quatre mécanismes de transmission sont identifiés. Il s’agit des échanges commerciaux, la baisse des recettes touristiques, le ralentissement des transferts des MRE, la contraction des IDE.
La question qui se pose à ce niveau est la suivante : La solidité du secteur bancaire marocain et l’aversion relative des intermédiaires financiers au risque sont-elles à même d’éviter tout risque de contamination par le biais financier ?
Le présent travail entend répondre à cette question. L’objet étant de montrer que si l’économie marocaine peut être relativement concernée par la situation critique dans le monde, le mécanisme de transmission ne peut être d’origine bancaire ou financier. Plus encore, la probabilité d’un repli de l’économie marocaine serait un risque de contamination par l’économie réelle, d’autant plus aggravé par la vigilance excessive des intermédiaires financiers.
Pour ce faire, le travail serait scindé en trois axes. Il s’agit d’abord de cerner la notion de la crise systémique tout en mettant en relief ses différents canaux de transmission. Ensuite, il est lieu de revenir sur les principaux mécanismes de régulation prudentiels et de prévention de risque adoptés par le Maroc. Enfin, une étude à partir des variables de bilan, de hors bilans, des résultats consolidés permettrait de mettre en perspective la relative solidité et stabilité du secteur bancaire marocain entre (2000-2008) et écarterait par-là tout risque de contamination par le biais financier.
[…]
Force est de constater que la survenance d’une éventuelle crise systémique via le système bancaire ou financier demeure peu probable. L’analyse du bilan et du hors-bilan sur une base consolidée permet de confirmer ce constat.
De même, les indicateurs de rentabilité font apparaître une amélioration significative de la rentabilité des banques marocaines. L’effet-volume favorable, engendré par la hausse de la demande de crédit, malgré l’effet-prix défavorable, lié à la baisse des taux d’intérêt, contribue à légitimer ces résultats.
En effet, la forte présence des banques marocaines sur le marché de la banque de détail leur assure une rentabilité, sinon élevée du moins pérenne, sur une part substantielle de leurs activités. Cette caractéristique leur permet de compenser une évolution plus ou moins stagnante enregistrée sur les opérations de marché et l’activité de gestion d’actifs.
Cependant, la stabilité du secteur bancaire marocain ne permet pas à elle seule de préserver l’économie marocaine de la survenance d’une crise systémique. La transmission de la crise par l’économie réelle est d’autant plus probable que l’économie marocaine reste dépendante des aléas du marché international.
Dans le même ordre d’idées, la situation actuelle peut pousser les établissements de crédit à réviser leurs plans de financement, réaction qui entraînerait une éventuelle crise systémique. D’où, la question suivante : La dégradation de la sphère réelle peut-elle être à l’origine d’une crise bancaire à travers le mécanisme de rationnement de crédit ?

I- Essai d’approche de la crise systémique
II- La réglementation prudentielle comme indicateur d’anticipation des crises systémiques
III- Stabilité et solidité du système bancaire marocain : gage de non transmission de la crise systémique

3-1 Analyse de la structure du bilan bancaire comme indicateur de stabilité et de solidité
3-2 Le comportement des établissements de crédit marocain en matière de rentabilité : vecteur de solidité financière
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