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Transfert de connaissances et pratiques managériales dans les relations de sous-traitance : Cas de l’industrie automobile au Maroc
 
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• Type de document : Thèse de doctorat
• Nombre de pages : 415
• Format : .Pdf
• Taille du fichier : 215.4 KB
Extraits et sommaire de ce document
Le point de départ de notre recherche s’articule autour de deux éléments fondamentaux. D’abord, en dépit du développement des travaux de recherche sur le transfert inter-organisationnel de connaissances, les modèles restent, nous semble-t-il, limités en termes d’apport à la compréhension profonde du phénomène. Ensuite, les spécificités de la PME et de la relation de sous-traitance ont été peu explorées dans l’analyse de ce processus.
Parti d’une interrogation sur l’influence du mode de gestion sur l’acquisition des compétences par la PME dans une relation de sous-traitance avec une grande entreprise, notre recherche s’est focalisée sur l’étude du processus de transfert de connaissances dans le contexte d’une relation de sous-traitance entre un grand donneur d’ordres et une PME sous-traitante et des facteurs qui l’influencent ainsi que ses implications en termes d’amélioration des pratiques managériales des partenaires.
Afin d’apporter une meilleure compréhension du phénomène étudié, la problématique, qui a été définie progressivement pendant la phase de la revue de la littérature, s’articule autour d’une interrogation principale et déclinée en une série de questions de recherche auxiliaires. Comment le transfert de connaissances s’opère-t-il dans une relation donneur d’ordres - PME sous-traitante et quelles sont ses implications sur les pratiques managériales de ces entreprises ?
Nous nous intéressons plus particulièrement à analyser comment se réalise le transfert de connaissances dans le contexte de la sous-traitance marocaine, et d’étudier les facteurs susceptibles de faciliter ou, à contrario, de bloquer ce transfert ainsi que ses implications pour les deux partenaires.
Cette problématique générale se décline en plusieurs questionnements de recherche, qui visent à éclairer les articulations entre les différentes catégories de facteurs susceptibles d’influencer le processus du transfert inter-organisationnel de connaissances dans le cadre des relations de sous-traitance. Cette interrogation principale sera reliée à quatre éléments : les caractéristiques des partenaires, les caractéristiques de l’objet transféré, la nature de la relation et la finalité du transfert en termes de ses implications sur les pratiques managériales.
Cette recherche s’attache à répondre à trois principaux objectifs :
- Analyser et comprendre les déterminants qui peuvent influencer le transfert de connaissances dans les relations de sous-traitance PME-GE. L’analyse portera en particulier sur les différents facteurs qui peuvent affecter le transfert inter-organisationnel de connaissances. Une série de questions se posent à ce niveau : Quelles sont les caractéristiques organisationnelles de la PME qui interviennent dans l’intégration des nouvelles connaissances ? Comment la PME sous-traitante s’approprie-t-elle de nouvelles connaissances acquises dans le cadre de sa relation avec le grand donneur d’ordres ? Comment le contexte organisationnel des deux parties influence-t-il le transfert des connaissances ? De quelle manière la nature de la relation influence-t-il le transfert de connaissances dans une relation de sous-traitance ?
- Appréhender la manière avec laquelle le transfert entre PME sous-traitante et grand donneur d’ordres s’effectue. Il s’agit de décrire et de repérer les outils que les partenaires mobilisent pour assurer et soutenir le processus de transfert. Les démarches de transfert seront également analysées afin de comprendre comment l’asymétrie de taille peut dicter le processus de transfert et de partage de connaissances.
- Analyser les caractéristiques des connaissances transférées dans le cadre d’une relation de sous-traitance et quelle est l’influence de ce transfert sur les pratiques managériales des partenaires (PME sous-traitante et donneur d’ordres). Quelle est la nature de la connaissance transférée et quel type de pratiques visent-elles à générer ?
L’intérêt de la recherche : Dans le contexte actuel, la principale source de création de valeur pour les organisations réside plus dans les connaissances que dans les ressources tangibles. En effet, la performance d’une entreprise est basée sur la valorisation et le développement des ressources de l’organisation et sa capacité de créer, de transférer et d’utiliser les connaissances (Nonaka, 1994, Prahalad et Hamel, 1994). Par ailleurs, comme évoqué précédemment, les relations inter-entreprises peuvent véhiculer des savoirs et des connaissances sous un certain nombre de conditions. La réussite de partage de connaissances représente donc un enjeu stratégique pour les entreprises.
Les écrits scientifiques sur les relations inter-firmes laissent apparaitre quelques insatisfactions pour expliquer et comprendre le transfert inter-organisationnel de connaissance, surtout dans le contexte de la sous-traitance. La marginalisation de l’aspect opérationnel et du fonctionnement quotidien dans l’analyse et la compréhension des relations constitue l’une de ces insuffisances. Aussi, le caractère encore marginal de l’analyse de la problématique du transfert de connaissances, notamment dans les relations de sous-traitance, est également à souligner. Par ailleurs, on note également une forte prédominance de l’approche transactionnelle dans l’explication et l’appréhension du phénomène de la sous-traitance. En réalité, comme souligné plus haut, ces relations de sous-traitance ont considérablement évolué durant ces dernières années, dans le sens où elles s’inscrivent beaucoup plus dans le partenariat.
À ce titre, une nouvelle lecture de ces relations, en mobilisant l’approche relationnelle, s’avère nécessaire. Nous espérons contribuer donc à mieux comprendre le phénomène du transfert inter-organisationnel de connaissances, grâce à la mobilisation de l’approche relationnelle. Nous poursuivons l’objectif d’éclairer les déterminants de la réussite de ce processus, en intégrant à la fois les facteurs liés au grand donneur d’ordres, à la PME sous-traitante et au contexte inter-organisationnel. À travers la confrontation des avis des deux acteurs, nous espérons affiner la compréhension du transfert de connaissances surtout sa finalité et ses retombées pour les deux partenaires.
Malgré leur importance dans la dynamique de l’industrie, les relations de sous-traitance demeurent peu explorées dans le contexte marocain. Depuis un peu plus d’une décennie, nous avons assisté considérablement à un développement de la sous-traitance dans plusieurs secteurs d’activité, ceci a suscité l’intérêt d’appréhender l’effet d’entrainement de cette politique pour les entreprises locales. Il semble qu’il est temps d’évaluer l’apport de cette dynamique axée sur la sous-traitance, à travers l’externalisation des grands groupes étrangers de leur activité, au profit des sous-traitants locaux qui y sont impliqués en termes d’acquisition de nouvelles connaissances et savoirs.
Ce besoin, aussi bien théorique qu’empirique, justifie l’intérêt que présente cette recherche, ce qui nous a incité à entreprendre ce travail afin d’approfondir les pistes ouvertes par les recherches précédentes traitant du transfert de connaissances dans les relations inter-entreprises, en élargissant cette thèse au cas spécifique des relations de sous-traitance partenariale.
Au plan managérial, les travaux de recherche en sciences de gestion apparaissent de plus en plus guidés par des problèmes concrets rencontrés par les entreprises. En effet, le chercheur est amené à produire des connaissances actionnables. Le premier défi, dans la mise en oeuvre du processus de transfert de connaissances entre un grand donneur d’ordres et des PME sous- traitantes, réside dans l’identification des retombées de cette politique pour les deux partenaires, car il semble que ce sont les objectifs attendus de ce processus qui conditionnent son émergence.
Concrètement, l’intérêt managérial de notre recherche consiste à montrer comment une relation, appréhendée jusqu’à aujourd’hui, comme une relation conflictuelle, peut donner lieu à un apprentissage inter-organisationnel. Il s’agit notamment d’identifier les leviers d’action cognitifs, organisationnels et sociaux, en mesure d’influencer les modalités de la mise en place de ce processus de transfert de connaissances.
[…]
Cette thèse se structure en deux parties.
La première partie vise à élaborer un cadre d’analyse du transfert de connaissances dans le contexte des relations de sous-traitance. Le premier chapitre sera consacré aux fondements théoriques des relations de sous-traitance. Il s’agit, dans un premier temps, de mettre en perspective la question de l’évolution de la sous-traitance classique vers une sous-traitance partenariale et mettre l’accent plus particulièrement sur les facteurs permettant l’émergence du partenariat entre donneur et preneur d’ordres. Ensuite, dans un deuxième temps, le chapitre portera sur l’examen des approches théoriques des relations interfirmes (approche transactionnelle, théorie de la dépendance des ressources, approche relationnelle, etc). L’analyse des limites de l’approche transactionnelle justifie la nécessité de mobiliser d’autres corpus théoriques pour appréhender la réalité de nouvelles formes de sous-traitance. Enfin, les travaux sur la confiance seront présentés afin de montrer comment elle peut être un socle de développement des relations de sous-traitance partenariale.
Le deuxième chapitre sera consacré à la formulation d’un cadre d’analyse permettant d’explorer empiriquement le processus de transfert de connaissances. Dans une première section, nous avons jugé opportun de poser le fondement de notre cadre d’analyse en nous inscrivant dans une nouvelle appréhension de la firme basée sur la connaissance, à partir de là, nous avons analysé les approches théoriques de la gestion des connaissances. Dans la deuxième section, nous avons cherché à formuler le cadre d’analyse structuré en trois étapes : nous avons commencé tout d’abord par l’analyse des déterminants du transfert de connaissances dans les relations de sous-traitance, ensuite, un retour sur les démarches et les outils, que les deux partenaires peuvent mobiliser pour réussir le processus de transfert, a permis d’analyser l’articulation entre la nature des connaissances et les outils à mobiliser pour leur transfert, enfin, l’analyse des retombées du transfert pour les deux partenaires semble pertinente afin d’appréhender l’efficacité d’un tel processus.
La deuxième partie de la thèse aborde empiriquement la question du transfert de connaissances entre PME sous-traitante et grande entreprise dans le contexte de l’industrie automobile marocaine. Le troisième chapitre sera l’occasion d’expliciter nos choix méthodologiques ainsi que de présenter les résultats de l’étude de contextualisation. Nous justifierons la méthodologie qualitative retenue pour conduire ce travail ainsi que la stratégie d’investigation de mise en oeuvre. Les techniques de production et d’analyse des données seront également abordées. Dans la deuxième section, nous présenterons les résultats de l’étude de contextualisation qui nous a permis d’intégrer les spécificités du contexte marocain dans le cadre d’analyse conçu sur la base de la littérature.
Le quatrième chapitre exposera les résultats de quatre cas traités dans cette thèse. Son objectif est double. D’une part, présenter les résultats issus de quatre relations étudiées, en mettant l’accent sur la nature de la relation établie entre la PME et son donneur d’ordres, la politique de transfert de connaissances avec l’analyse des déterminants, des outils et des démarches adoptées pour réussir ce processus, et enfin l’évaluation des effets de cette politique en analysant son efficacité en termes d’amélioration des pratiques managériales des deux partenaires. D’autre part, mener une analyse inter-cas dans l’objectif d’examiner les ressemblances et les dissemblances des cas étudiés. Cette analyse nous a permis de tirer des enseignements de la recherche selon les questions préalablement formulées. Une discussion des résultats au regard des travaux antérieurs sera également présentée afin de préciser les enrichissements et les apports de cette thèse par rapport aux travaux déjà développés sur la question de transfert de connaissances dans les relations inter-entreprises.

PREMIERE PARTIE : ANALYSE THÉORIQUE DU TRANSFERT DE CONNAISSANCES DANS LES RELATIONS DE SOUS-TRAITANCE
CHAPITRE I : ÉMERGENCE ET FONDEMENTS THÉORIQUES DES RELATIONS DE SOUS-TRAITANCE

Section I : Émergence et dynamiques des relations de sous-traitance
Sous-section 1 : Genèse des relations de sous-traitance
Sous-section 2 : Différentes conceptions de la sous-traitance
Sous-section 3 : Dynamique des relations de sous-traitance
Section II : Fondements théoriques des relations de sous-traitance : d’une approche transactionnelle à une approche relationnelle
Sous-section 1 – Insuffisance de l’approche transactionnelle des relations de sous-traitance
Sous-section 2 – Les théories explicatives des relations durables de sous-traitance
Sous-section 3 : La confiance, une dimension centrale dans l’approche relationnelle
CHAPITRE II : TRANSFERT DE CONNAISSANCES DANS LES RELATIONS DE SOUS-TRAITANCE
Section 1 – Les différentes approches de la gestion de connaissances
Sous-section 1 : La conceptualisation de la connaissance
Sous-section 2 : Les différentes approches théoriques de la connaissance
Sous-section 3 : La théorie de la firme basée sur les connaissances
Section II : Proposition d’un cadre d’analyse du transfert de connaissances dans le contexte de la sous-traitance
Sous-section 1. Déterminants du transfert interorganisationnel de connaissances
Sous-section 2 : Outils et mécanismes du transfert inter-organisationnel de connaissances
Sous-section 3 : Les retombées du transfert inter-organisationnel de connaissances
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE EMPIRIQUE DU TRANSFERT DE CONNAISSANCES DANS LES RELATIONS DE SOUS-TRAITANCE
CHAPITRE III : CHOIX METHODOLOGIQUES ET CONTEXTUALISATION DE LA RECHERCHE

Section I : Démarche méthodologique et mise en oeuvre de la recherche
Sous-section 1 : Positionnement épistémologique et approche méthodologique de la recherche
Sous-section 2 : Stratégie de recherche et techniques d’accès au réel
Sous-section 3 : L’analyse des données et la validation de la recherche
Section II : Présentation des résultats de la phase de contextualisation et terrain de la recherche
Sous-section 1 : Importance et évolution de la sous-traitance marocaine
Sous-section 2 : L’industrie automobile au Maroc
Sous-section 3 : Transfert de connaissances dans les relations de sous-traitance : un essai de contextualisation
CHAPITRE IV : TRANSFERT DE CONNAISSANCES DANS LES RELATIONS DE SOUS-TRAITANCE ENTRE PME-GE
Section 1 : Politique de transfert de connaissances dans quatre relations PME-GE au Maroc
Sous-section 1 : L’analyse du cas « Auto A »
Sous-section 2 : L’analyse du cas « Auto B »
Sous-section 3 : L’analyse du cas « Auto C »
Sous-section 4 : L’analyse du cas « Auto D »
Section 2 : Analyse et enseignements des quatre cas étudiés
Sous-section 1 : Retour aux questions de recherche : une analyse inter-cas
Sous-section 2 : Discussion des enseignements de la recherche au regard de la littérature
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