L'internationalisation des PME marocaines vers l'Afrique de l'Ouest : Intelligence économique et consolidation des réseaux d'affaires
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• Type de document : Article académique
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Extraits et sommaire de ce document
Nombreux sont les auteurs qui stipulent que l’arrivée des entreprises étrangères peuvent avoir un impact positif sur le plan économique et industriel du pays accueillant, au contact de ces entreprises, les PME du pays en question pourraient tirer des bénéfices d’un apport considérable en, matière de gestion et de savoir-faire technologique, (Fernandez, Noël, 1993).
Les pratiques des stratégies d’internationalisation, renforce l’idée que, l’innovation et la possession de l’information stratégique sont des facteurs clés de la compétitivité, ce défi est d’autant plus d’actualité que le champ des compétences entrepreneuriales, selon J.SCHUMPETER, l’esprit entrepreneurial ne se limite pas seulement à la création d’une entreprise, mais il s’agit de l’aspect innovateur au niveau des options stratégiques envisagées face aux différentes contraintes et menaces et le manque d’information par l’environnement international.
Par ailleurs, à côté des multinationales, déjà largement déployées géographiquement et coordonnées sur la base de procédures dûment muries, d’une expérience et d’une pratique de l’international bien établies, l’analyse du développement international des PME s’appuyait essentiellement sur une vision export (commerce international ou marketing international), elle se concentrait sur un certain nombre d’outils et de fonctions propres à faciliter les ventes hors frontières.
Commencer à exporter et franchir le pas vers l’international pour profiter de la croissance mondiale et mieux exploiter les fruits de l’information stratégique issue de la mondialisation, n’est pas très difficile, mais pour multiplier et augmenter les chances de réussite dans la durée, quelques changements culturels, au sein même de l’entreprise, s’avèrent nécessaires et indispensables.
Le secret de la réussite des stratégies d’internationalisation, pour les marchés caractérisés par le manque d’information et par la forte innovation, réside dans l’humilité et l’intelligence du chef d’entreprise, il doit, en effet, dans sa phase de lancement, savoir faire le choix judicieux d’une niche de marché très ciblée qui lui permette d’acquérir ses premières références clients : un seul produit ou service pour un seul marché. Rien ne l’empêchera ultérieurement d’enrichir son offre en proposant une gamme complète d’innovations.
Une PME qui s’ouvre à l’international pour exporter est logiquement confrontée à de nombreuses interrogations. Malgré le gigantesque potentiel que représente le marché international pour les PME-Marocaines, un chef d’entreprise peut encore hésiter à faire le premier pas vers l’international, souvent par manque d’expérience, et par manque de l’information stratégique, d’où la nécessité d’accéder à la pratique de l’intelligence économique, pour assurer une meilleure efficacité des stratégies d’internationalisation.
Il est bien évident que, les PME sont une composante principale du tissu économique de la plupart des économies, qu’elles soient développées ou en voie de développement. Au Maroc, le paysage économique et industriel ne peut être dissocié celui des PME qui constituent environ 95% de son tissu productif selon les statistiques de la confédération de la PME.
La PME constitue le centre névralgique de l’économie marocaine, puisqu’elle est présente dans tous les secteurs de l’activité économique tels que : l’agriculture, l’industrie, l’artisanat, le secteur du bâtiment et travaux publics « BTP », le commerce, le secteur des services qui incluent le tourisme, les communications, les transports et les services financiers, etc. Ajoutant que les PME-marocaines sont essentielles au développement économique et social du fait qu’elles jouent un rôle important dans la dynamique économique et sont de véritables facteurs de promotion de l’emploi et de la création de la richesse.
Dans cette veine, les PME qui ont déjà une expérience sur le plan national sont mieux préparées à confronter la concurrence acharnée existant sur les marchés africains toute en appuyant sur l’aspect informationnel à travers l’adoption dans les stratégies structurelles, l’art de l’intelligence économique., dans la mesure où les stratégies d’internationalisation, sont considérées comme l’un des processus complexe et multidimensionnel, qui touche à plusieurs aspects, divers enjeux et multiples acteurs, et dont l’information stratégique occupe une place primordiale.
C’est une décision qui doit être mûrement réfléchie et fondée non seulement sur des aspects commerciaux, mais également sur des aspects organisationnels et structurels, et cela pour permettre aux PME de disposer d’outils d’adaptation et d’action permettant d’atteindre le niveau de « stabilité dynamique » considéré comme catalyseur de la performance. Cette « stabilité dynamique » issue de l’expérience accumulée, de recueil et de traitement de l’information stratégique sur le marché international, permet aux PME de s’adapter aux exigences des marchés internationaux.
Les difficultés de communication et le manque de savoir-faire dans le domaine des activités internationales, l’identification des partenaires appropriés ou l’évaluation du potentiel de marché sont autant d’obstacles qui se dressent devant le chef d’entreprise. Ceci est d’autant plus vrai si l’entrepreneur est « multifonctionnel » au sein de la PME, s’occupant à la fois des aspects techniques, commerciaux et financiers. La stratégie d’internationalisation vient alors se rajouter en rendant plus complexe les activités de développement de la PME Le développement de la PME au-delà de son marché local ne se traduit pas exclusivement par une hausse du chiffre d’affaires, mais également par l’effet d’apprentissage, qui améliore ses performances en accédant au savoir-faire et la technologie dont disposent les partenaires étrangers.
[…]
Après cette vision générale sur la stratégie d’internationalisation des PME Marocaines, nous allons nous intéresser plus particulièrement, dans cette communication, aux défis de l’implantions des PME-Marocaines en Afrique via les stratégies d’internationalisation. Ainsi, la problématique que nous cherchons à traiter dans le cadre de cette communication, suscite une réflexion sur l’étude des opportunités de des contraintes de l’internationalisation des PME-Marocaines en Afrique de l’ouest en se référant à la consolidation des réseaux d’affaires, et le rôle de la pratique de l’intelligence économique dans ce processus complexe.
Il s’agit de s’interroger sur, ce que peut apporter l’implantation des PME Marocaines à l’économie nationale, toute en utilisant un esprit purement entrepreneurial via la consolidation des réseaux d’affaires et en pratiquant l’intelligence économique, comme des facteurs essentiels de la production, de l’analyse et de traitement de l’information stratégique : Les PME-Marocaines seront-elles à la hauteur d’exploiter les opportunités offertes par l’Afrique de l’ouest ?
Le traitement de cette question principale peut se décliner en un ensemble de questions secondaires que nous avons regroupées comme suit : Quel est l’état des lieux, des échanges commerciaux entre l’Afrique et le Maroc ? D’où vient-elle l’idée de l’internationalisation ? et quel est le rôle et/ou la place de l’entrepreneuriat dans cette stratégie ? Dans quelle mesure la politique du consortium des PME contribue à la réussite de l’internationalisation des PME-Marocaines ? Quelles sont les composantes de l’information stratégique liée aux stratégies d’internationalisation ? Dans quelle mesure l’intelligence économique, permet aux PME marocaines de mieux s’implanter dans les pays africains ? Comment les banques Marocaines accompagnent les PME en Afrique, dans la production et le traitement de l’information ? Comment les PME, avec autant de spécificités parfois « contraignantes », peuvent-elles se développer à l’international pour améliorer l’équilibre commercial du Maroc ?
La méthodologie de recherche englobe à la fois l’esprit de recherche et les techniques utilisées pour mettre en pratique cet esprit (Gauthier, 1984), de cela, notre travail de recherche s’inscrire dans un paradigme positivisme, appui d’une démarche hypothético-déductive qui consiste à émettre des hypothèses, à recueillir des données, puis à tester les résultats obtenus pour réfuter ou appuyer les hypothèses.
Cela nous amène à poser a priori les hypothèses d’une relation entre différentes variables à savoir l’information issue des pratiques de l’intelligence économique et la consolidation des réseaux d’affaires d’une part et d’autre part de la relation entre les groupements d’intérêt économique et la compétitivité des PME marocaines en Afrique, et d’appliquer ces hypothèses ensuite à l’étude d’un certain nombre d’observations.
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En guise de conclusion, la réussite de l’internationalisation, réside dans le degré d’accès à l’information stratégique ainsi que la capacité d’absorption et d’exploitation de cette information , tout en gardant la consolidation des réseaux d’affaires au niveau interne à travers la réunion des PME en groupements d’intérêt économiques, et au niveau externe à travers la consolidation des réseaux d’affaires avec les pays de l’Afrique de l’Ouest, en commençant par la cote d’ivoire et la Nigeria jusqu’à la conquête de cette zone, mais ça reste tributaire à l’existence d’une plateforme forte qui est capable de crées des informations stratégiques, et d’un système capable de gérer tous types des risques.
En suivant la logique de la gestion des risques liés à l’international, faut rappeler que, même si les prévisions sont faites à l’échelon mondial grâce à des techniques sophistiquées, la réduction de l’incertitude ne peut être que limitée.
Et ça nécessite, une telle confiance de manager de la PME, vu que la confiance en soi contribue au caractère décisif d’un manager, tandis que l’absence de confiance en soi contribue à l’indécision, or la vie d’une entreprise implique de prendre des décisions rapides et sans disposer de toute l’information nécessaire, sous peine de sombrer dans la paralysie. En particulier, la sur-confiance apparaît comme un ingrédient indispensable de l’entrepreneuriat, de ce fait il semble donc dangereux d’essayer de lutter à tout prix contre la sur-confiance.
1. La revue littérature : Définitions et Théories mobilisées
1.1 Internationalisation
1.2 L’intelligence économique
1.3 La théorie behavioriste
1.4 La théorie des réseaux d’affaires via l’internationalisation
1.5 Théorie de l’entrepreneuriat international
2. Opportunités et contraintes de l’internationalisation des PME Marocaines vers l’Afrique de l’Ouest via les réseaux d’Affaires
2.1 Echanges commerciaux- Maroc- Afrique subsaharienne
2.2 La Part du Maroc dans le Marché de l’Afrique de l’Ouest
2.3 Les Investissements directs Marocains en Afrique-Subsaharienne : Une réflexion autour du paradigme OLI de Dunning
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