Gouvernance bancaire et risque de crédit en Tunisie
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• Type de document : Mémoire/PFE
• Nombre de pages : 97
• Format : .Pdf
• Taille du fichier : 1.43 MB
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Extraits et sommaire de ce document
En se plaçant sur un rétrospectif historique, les institutions financières notamment les institutions bancaires augmentaient leurs actifs en acceptant de supporter une variété de risques. Une gestion adéquate de ces risques s’avère indispensable pour la pérennité de ces institutions financières étant donné que « le risque est endémique aux affaires, mais présente le noyau de l’activité. » (Greenbaum et Thakor, 2007, p. 127).
La gestion du risque a fait l’objet de plusieurs études et analyses, amenant les économistes à regrouper ces risques en huit catégories : Le risque commercial, le risque lié à l’utilisation de l’informatique, le risque opératoire, le risque juridique et fiscal, le risque politique, le risque de concurrence, le risque d'environnement, et le risque des ressources (Juvin, 2001), ou, sous un autre angle, en quatre catégories: risques financiers, risques opérationnels, risques d’exploitation et risques accidentels (Greuning et Bratanovic, 2004).
Le risque de crédit, faisant partie des risques financiers, présente le risque principal auquel une banque est confrontée (Caprio et al., 1998 ; Campbell, 2007). Il correspond à l’incapacité de l’emprunteur à payer l’intérêt dû ou à rembourser le principal de sa dette selon les termes spécifiés dans la convention de crédit (Greuning et Bratanovic, 2004). Il se manifeste par l’importance de la valeur des crédits non performants ou des créances douteuses (Godlewski, 2005 ; Louzis et al., 2012).
Faut-il rappeler que le métier bancaire est lié étroitement au risque de crédit, et que la crise des « Subprimes » de 2008 incarne l’exemple parfait de l’importance de la gestion de ce risque par les institutions bancaires de par le monde1. Dans ce cadre le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM) ont formulé plusieurs recommandations à court et à moyen terme et ont élaboré des normes et directives rigoureuses pour faire face à ce risque et assurer une stabilité financière des institutions financières.
[…]
D'ailleurs, comparativement aux pays du MENA, la Tunisie se distingue par le niveau le plus élevé des crédits non performants, ce qui laisse présager que la défaillance au niveau de la gouvernance bancaire joue un rôle significatif dans l’évolution du taux des crédits non performants des banques tunisiennes. Certes, dans un tel contexte, on ne peut plus se permettre de gérer le risque inefficacement vu que les banques tunisiennes ont « l’appétit du risque élevé » (Standard & Poor’s, 2011). Par ailleurs, il semble indispensable d’étudier la gouvernance bancaire et notamment d’identifier les déterminants du risque de crédit.
Sur un plan pratique, cette recherche a pour objectif d’étudier dans quelle mesure les mécanismes de gouvernance internes permettent-ils aux banques de se prémunir contre le risque de crédit. Même si cette question a été traitée maintes fois, nous allons, dans ce travail, essayer de mettre en évidence l’effet des connexions politiques des administrateurs et leur impact sur les décisions stratégiques du conseil dans la gestion globale du risque de crédit.
Les fondements théoriques de cette recherche, émanent du fait que malgré une forte réglementation dans la prise du risque, les banques se caractérisent par une forte opacité engendrée par l’asymétrie informationnelle (Caprio et Levine, 2002* ; Levine 2004*) et un important niveau d’endettement (Macey et O’Hara, 2003).
Pour répondre à la question de recherche, nous avons structuré le travail en deux parties. La partie théorique se propose, dans un premier temps, d’identifier les spécificités et la qualité de la gouvernance bancaire en Tunisie, et dans un second temps, de déterminer l’impact des mécanismes internes de gouvernance sur la gestion du risque de crédit des banques Tunisiennes. La deuxième partie s’articule autour d’une étude empirique du secteur bancaire tunisien moyennant une analyse multivariée en données de panel d’un échantillon de 10 banques tunisiennes cotées à la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis (BVMT) sur la période 2005-2014. Nos résultats montrent que la défaillance des mécanismes de gouvernance a contribué au développement des crédits non performants en Tunisie.
Chapitre I : Les spécificités de la gouvernance bancaire
1.1. Introduction
1.2. Fondement théorique d’une culture de gouvernance au sein de la firme bancaire
1.3. La spécificité de la gouvernance des banques
Chapitre II : l’importance de la gestion du risque de crédit dans les banques tunisiennes
2.1. Introduction
2.2. Présentation synthétique du cadre général de l’accord de bâle II
2.3. Les indicateurs de risque de crédit en Tunisie
2.4. Point sur la situation des créances classées en Tunisie
Chapitre III : Mécanismes internes de gouvernance et gestion du risque de crédit, enseignements théoriques et empiriques
3.1. Introduction
3.2. Les caractéristiques du conseil d’administration et le risque de crédit
3.3. La structure de propriété et le risque de crédit
3.6. Connexion politique des administrateurs et risque de crédit
Chapitre IV : Impact des mécanismes de gouvernance sur la gestion de risque de crédit des banques tunisiennes, validation empirique
4.2. Démarche empirique
4.3. Le modèle économétrique
4.4. Statistiques descriptives
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