Conception d’un système analytique de type ABC chez Bank Al Maghrib

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Extraits et sommaire de ce document

De nos jours, l’environnement économique est de plus en plus exigeant quant aux pratiques de gestion utilisées et à la performance en général. Il est particulièrement plus influent quand il s’agit d’organismes nationaux qui reflètent l’image de marque du pays tout entier. Dans cette optique, Bank Al Maghrib s’est lancée dans une stratégie assez globale de modernisation des outils de gestion et de pilotage de la performance.
Cette stratégie a été adoptée suite, d’une part aux exigences des partenaires internationaux (FMI1, BM2…) et nationaux (les banques et l’Etat représenté par le Trésor Public) et d’autre part, à la volonté de la Banque Centrale à être parmi les premières institutions à s’engager dans un processus visant le bien être social du personnel, la création de la valeur et la satisfaction des parties prenantes. Par conséquent, le plan stratégique 2005-2007 vise le lancement de plusieurs chantiers à travers moult projets concernant toutes les fonctions de la Banque.
L’adoption de ces projets a suscité une grande motivation de la part des parties concernées, accompagnée , comme c’est toujours le cas face aux changements, d’une légère réticence qui s’est absorbée par les nombreuses campagnes de sensibilisation, de communication et de formation entamées par les responsables de chaque projet.
Les différents projets que BANK AL MAGHRIB a déjà entamés sont les présents : - Le Schéma Directeur des Ressources Humaines ; Le Schéma Directeur de l’Informatique ; Le SMQ et la préparation de la Certification ISO 9001 : 2000 ; MARIO (Maîtrise et Analyse des risques Opérationnels) et la gestion des risques ; Et, la Conception de système analytique de type ABC.
Ces mêmes projets nécessiteront bien évidemment beaucoup de concentration, un engagement total du top management et une gestion rationnelle des ressources déployées. Cette rationalisation des ressources se manifeste dans la validation du choix du dernier projet, à savoir : l’Activity Based Costing.
Le grand souci de Bank Al Maghrib étant donc la maîtrise des coûts, l’outil qui s’avère nécessaire serait celui pouvant réaliser les objectifs visés (répartition des coûts et leur analyse) tout en respectant la spécificité de Bank Al Maghrib en tant que Banque Centrale ayant des missions d’intérêt public et ne poursuivant pas la réalisation de profits.
Mais, pourquoi les banques en général et Bank Al Maghrib en particulier, ont-elles pris tout ce temps pour réfléchir à mettre en place une comptabilité analytique ? Encore plus à avoir un entité dédiée au contrôle de gestion ?
La raison est simplement la limitation de la concurrence qui a caractérisé le secteur bancaire et l’encadrement réglementaire propre aux activités financières, ce qui bloque toutes les tentatives visant la différentiation et la modernisation des moyens de gestion. Encore, le fait que les banques offrent des services, déjà très difficile à mesurer, a eu sa part dans le retardement du processus de mise à niveau des outils d’analyse des coûts.
Comme résultats potentiels aux bouleversements que la libéralisation du secteur est censée engendrer, les banques y compris Bank Al Maghrib, avec son caractère spécial, seront à même de rattraper le retard accumulé et d’obtenir des systèmes aussi développés que les entreprises industrielles.
D’ailleurs, le fait d’avoir un système de comptabilité analytique, qui est l’un des fondements d’un contrôle de gestion efficace et efficient, gagne de plus en plus les esprits des décideurs, soit par effet de mode ou par nécessité. Cependant, le contrôle de gestion dans les banques reste confronté à un problème de taille, celui de la définition du concept de la fonction. Ainsi, faut il revenir sur les conditions d’apparition du contrôle de gestion dans les grandes entreprises, ce qui nous permettra de comprendre ses missions et dispositifs.
Parmi les principales raisons de création du contrôle de gestion, nous pouvons citer :
- L’accroissement de l’efficacité économique des structures ayant atteint des tailles aussi importantes que les établissements publics, surtout au plus près des premiers niveaux de responsabilité hiérarchique.
- La cohérence et la coordination de structures devenant de plus en plus complexes à la suite du mouvement de décentralisation des responsabilités qui s’est opéré dans les grandes entreprises.
Donc, pour mieux cerner le concept, nous pouvons dire que le contrôle de gestion est le résultat incontestable du croisement de la comptabilité de gestion3 et du mouvement de décentralisation porté par la Direction par objectifs (DPO), qui consiste pour la direction d'une entreprise ou de toute autre institution à fixer aux diverses unités de l'organisme, ou a négocier avec elles, des objectifs quantitatifs ou qualitatifs à atteindre à une échéance donnée.
Dans ce même cadre, celui de la modernisation des styles de gestion et l’introduction de nouvelles disciplines, qui auront pour taches de faciliter la prise de décisions, le suivi de la stratégie et de permettre de mener des actions correctives potentielles si besoin il y a ; nous avons essayé dans ce travail d’apporter des réponses à plusieurs questions concernant la mise en place d’un système d’analyse des coûts qui pourrait offrir aux responsables de la Succursale de Casablanca plusieurs volets d’appréciations et de jugements des décisions prises quant à la refonte du système des commissions par exemple ou encore à la possibilité de céder certaines activités à d’autres prestataires.
Pour ce faire, nous avons posé une problématique avec des questions plus spécifiques et plus précises, ensuite et afin de cerner l’environnement de notre recherche, nous avons présenté l’organisation de Bank Al Maghrib, plus précisément la Succursale de Casablanca. Enfin, pour mieux comprendre les méthodes d’analyse des coûts, nous avons fait des présentations théoriques brèves de chaque méthode y compris le volet théorique sur l’ABC.
Dans la seconde partie, nous avons explicité les différents motifs du choix de la méthode Activity Based Costing et ses apports pour une organisation telle que Bank Al Maghrib. Nous avons, dans le deuxième chapitre détaillé les étapes de mise en place du projet et, comme le veut les coutumes, les recommandations sont laissées au dernier chapitre du mémoire.
Avant d’expliciter la problématique, il est préférable de poser certaines questions :
- Comment peut-on prendre de bonnes décisions dans l’absence de système de répartition des charges et leur analyse ?
- Comment peut-on déterminer le coût d’un produit ou d’une prestation de service en ignorant complètement les différentes activités et les différents processus intervenant dans la réalisation de tel produit ou telle prestation de service ?
- Peut-on arriver à renforcer le système d’information par la mise en place d’un outil pertinent d’analyse des coûts en prenant en compte le caractère spécial de l’activité d’une Succursale d’une Banque Centrale ?
- Quel serait l’outil adéquat d’analyse des coûts qui prendrait en considération la diversité des activités, la multitude des prestations de services et le fait que la plupart des produits sont gratuits ?
- Arriverons-nous à instaurer une culture de maîtrise des coûts dans une organisation d’intérêt public n’ayant pas un souci de rentabilité ?
A Bank Al Maghrib, la gestion des charges est centralisée au niveau des directions, l’information est peu partagée et les processus et activités donnant naissance aux produits et services sont inter-liés. De ce fait, il est très difficile de concevoir un outil classique d’analyse des coûts qui puisse répondre aux attentes des décideurs et permettre une meilleure répartition des charges de la comptabilité générale.
Donc, dans une organisation d’intérêt public, comme Bank Al Maghrib, où l’on n’a pas un souci de rentabilité, peut on concevoir un outil d’analyse et de répartition des coûts prenant en considération l’hétérogénéité des produits et des prestations de services et permettant une meilleure prise de décision.
Dans la quête d’une tentative de réponse à cette problématique, nous allons, en première partie, présenter l’organisation objet du projet et son environnement, ainsi qu’un aperçu théorique de la méthode d’analyse des coûts choisie. Ensuite, allons nous, dans la deuxième partie du mémoire, justifier ce choix, expliciter les différentes phases de conception du modèle et avancer les recommandations que nous jugerons adéquates pour son utilisation optimale.

PARTIE I : Présentation de Bank Al Maghrib et du système financier marocain
Chapitre 1: Bank Al Maghrib – Organisation, rôle et missions
Section 1 : Organisation de Bank Al Maghrib
Section 2 : Historique des événements marquants
Section 3 : Rôle et missions
Chapitre 2 : Le système bancaire marocain
Section 1 : Les banques de dépôts classiques
Section 2 : Le Crédit Populaire du Maroc CPM
Section 3 : Les anciens organismes financiers spécialisés OFS & les diverses autres banques
Chapitre 3 : Aperçu théorique sur l’ABC.
Section 1 : Méthode des sections homogènes
Section 2 : Méthode de l’imputation rationnelle
Section 3 : Méthode du variable costing
Section 4 : Méthode des coûts préétablis
Section 5 : Méthode ABC
PARTIE II : Conception du système analytique de type ABC
Chapitre 1 : Une comptabilité par activité (Activity Based Costing), pourquoi faire ?
Section 1 – Rappel des missions de la Succursale
Section 2 - Contexte actuel
Section 3 – Apports de l’adoption de l’ABC
Chapitre 2 : Système analytique de type ABC à la succursale : étapes de la mise en place.
Section 1 - Prendre connaissance de l’existant & Rappeler les missions de la Succursale de Casablanca :
Section 2 - Déterminer les objectifs du système
Section 3 : déterminer les processus et activités
Chapitre 3 : Recommandations

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