Analyse de la productivité et du coût du travail chez les entreprises industrielles au Maroc
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• Type de document : Etude
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Extraits et sommaire de ce document
Le secteur industriel joue un rôle non négligeable dans la création de richesse qui est la source de prospérité d’une nation. En 2002, Il a occupé 18% du PIB aux prix constants et ses exportations ont représenté 74,7% du total. En plus, avec une croissance annuelle de 3,5%, il a contribué de 0,6% à la croissance du PIB.
L’importance du secteur industriel s’étale aussi au milieu social en participant à une hauteur de 20% dans le total de la rémunération salariale selon le TES (Tableau Entrées et Sorties) 1998. Ce secteur est confronté à de nombreux défis qui menacent sa compétitivité, notamment l’ouverture progressive du Maroc au marché mondial (accord de libre échange avec l'Union Européenne, zone de libre échange interarabe, …) et la concurrence accrue particulièrement des pays sud-asiatiques.
Face à ces difficultés que vit le secteur industriel, les pouvoirs publics ont été appelés à adopter une politique volontariste pour améliorer son environnement et soutenir le tissu productif en vue de mettre à niveau la productivité de ce secteur.
Dans ce contexte, il s’est avéré nécessaire d’analyser les charges salariales dans le secteur manufacturier durant la période 1985-2000 ainsi que le comportement des entreprises industrielles en matière de financement selon leurs caractéristiques et de déceler les éventuelles disparités quant au choix d’un mode de financement.
Il est également important d’examiner la productivité de ces entreprises selon leur localité et leur secteur d’activité, puis, d’analyser les éléments qui peuvent affecter son comportement.
[…]
Au Maroc, le nombre élevé de diplômés en chômage reflète assez clairement le manque de cohérence entre les compétences produites par le système éducatif et les besoins des entreprises. La main-d’oeuvre disponible ne présente pas toujours les compétences nécessaires pour être compétitive dans des secteurs importants comme les industries électrique et électronique et celles de la chimie et parachimie.
La signature, le 30 avril 2003, d’un accord relatif au dialogue social et l’adoption d’un code du travail rénové constituent des étapes importantes dans l’amélioration du fonctionnement du marché de travail et de l’environnement des entreprises.
Cependant, les mesures prises dans cet accord conduiraient probablement à une hausse des charges pesant sur l’entreprise marocaine qu’il faudrait compenser par un accroissement de la productivité en vue de limiter la substitution du capital au travail dans un contexte de transition démographique.
Il est impératif que le Maroc reconduise progressivement sa production de biens à faible valeur ajoutée, recourant à une main-d’œuvre faiblement qualifiée, vers celle de biens à plus fort contenu technologique et à plus grande teneur en compétences intellectuelles. Il serait évidemment souhaitable d'améliorer la compétitivité des entreprises industrielles, de sorte que des salaires plus élevés aillent de pair avec une forte productivité.
Pour cela, il est indispensable de renforcer l'éducation professionnelle et technique, avec des programmes de formation et de lutte contre l’analphabétisme au sein des entreprises. Dans ce cadre, une politique active d’attractivité des investissements directs étrangers, porteurs de savoir-faire et de technologies, serait d’un grand apport.
[…]
Le financement de l’entreprise peut améliorer sa rentabilité financière, son efficacité économique et sa productivité. Cette dernière est importante dans la mise à niveau des entreprises face aux défis imminents de l’ouverture de l’économie nationale. Dans cette note, la productivité des entreprises industrielles est appréhendée selon deux approches.
Une approche globale basée sur l’étude des disparités de productivité entre les régions et les branches d’activité. La seconde approche consiste à sélectionner les principales variables qui peuvent affecter le comportement de la productivité.
La région la moins productive est celle de Tanger. Ce constat paraît alarmant vu la vocation exportatrice de cette région et les efforts déployés afin qu’elle puisse jouer son rôle porteur pour l’économie nationale face à l’ouverture. Quant aux autres régions, leurs productivités ne sont pas significativement différentes l’une de l’autre.
Les branches qui souffrent d’une faible productivité sont celles relatives à l’habillement, au cuir et au textile. Ce résultat est inquiétant et prévisible : inquiétant parce que ces secteurs sont les plus exportateurs et prévisible puisqu’ils sont à forte intensité de main-d’œuvre.
Un tel constat ne fait que consolider les préoccupations que suscitent ces secteurs depuis l’accroissement de la concurrence étrangère. Pour ce qui est de l’analyse des données par région et par secteur d’activité, la branche des produits alimentaires enregistre une faible productivité dans la région de Tanger et celle des produits électriques affiche paradoxalement une productivité médiocre dans la région de Casablanca par rapport aux autres régions. Les autres couples combinant les activités aux régions ne présentent pas de différences particulières.
La seconde approche révèle que la productivité est fortement liée à la qualité du personnel, à celle de l’approvisionnement et au degré exercé par la concurrence. Les dépenses en formation et en recherche et développement ont une influence peu significative.
[…]
L’analyse des données relatives aux entreprises industrielles a fait ressortir deux caractéristiques principales qui décrivent le tissu économique, à savoir le mode de financement des entreprises et leur taille. La première concerne essentiellement l’autofinancement et le prêt bancaire qui sont les modes auxquels les entreprises marocaines ont le plus recours. La deuxième est relative à la taille financière et la taille en terme de nombre d’employés.
Le recours accru à l’autofinancement témoigne de la bonne santé des entreprises marocaines. Cependant, cette pratique n’est pas répandue dans toutes les régions. En effet, il s’avère que les entreprises de la région de Tanger ont le plus tendance à réinvestir leurs propres bénéfices à la différence de celles implantées dans la région de Nador.
De même, quoique avec une moindre intensité, l’autofinancement n’est pas aussi bien répandu entre les différentes branches d’activité. Ainsi, les entreprises du secteur alimentaire semblent avoir du mal à suivre la même cadence des entreprises actives dans les autres branches.
Concernant la productivité, il s’avère que la région de Tanger est la moins productive de toutes les régions du Royaume. Ce constat paraît alarmant vu la vocation exportatrice de cette région et les efforts déployés afin qu’elle puisse jouer son rôle porteur pour l’économie nationale face à l’ouverture.
Enfin, il s’est avéré que les secteurs porteurs de l’industrie nationale, à savoir le vêtement, le cuir et le textile, souffrent d’une faible productivité. Ce résultat ne fait que consolider les préoccupations que suscitent ces secteurs face à l’accroissement de la concurrence étrangère.
1. Evolution du coût de la main d’œuvre du secteur manufacturier au Maroc
1.1. Coût salarial unitaire dans le secteur manufacturier
1.2. Evolution du coût salarial unitaire dans les principales branches industrielles
1.3. Comparaison du coût unitaire de la main-d’œuvre au Maroc et dans certains pays industrialisés et émergents
1.3.1. Coût unitaire de main-d’œuvre au Maroc en dirhams et en dollars
1.3.2. Comparaison du coût salarial unitaire au Maroc et dans certains pays industrialisés et émergents
2. Analyse du mode de financement et de la productivité des entreprises industrielles au Maroc
2.1. Financement des entreprises industrielles
2.1.1. Mode de financement
2.1.2. Analyse des données des sources de financement
2.1.3. Analyse des disparités entre les entreprises industrielles
2.2. Productivité des entreprises industrielles
2.2.1. Analyse des disparités entre les entreprises industrielles
2.2.2. Analyse des données de la productivité
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