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Gestion du risque de crédit par les banques
 
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Extraits et sommaire de ce document
Section 1 : La définition de la notion du risque
Le risque peut être définit comme un danger éventuel plus ou moins prévisible, une éventualité d’un événement ne dépendant pas exclusivement de la volonté des parties et pouvant causer la perte d’un objet ou tout autre dommage ou un fait de s’exposer à un danger (dans l’espoir d’obtenir un avantage). Pour une entreprise ou toute autre organisation, le risque est un mélange de ces trois notions « aléa », « dommage » et « opportunité » au sens de prise de risque.
En définition nous pouvons dire, le risque est une circonstance ou un événement qui peut produire des conséquences défavorables sur la situation d’une entreprise ou d’une autre organisation.
Le risque est ainsi une exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou une activité, ce danger bien identifié est associé à un événement ou une série d’événements, parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s’ils se produiront mais dont on sait qu’ils sont susceptibles de se produire.
[…]
Section 2 : Le risque bancaire
« Le risque correspond à l'occurrence d'un fait imprévisible, ou à tout le moins certain, susceptible d'affecter les membres, le patrimoine, l'activité de l'entreprise et de modifier son patrimoine et ses résultats ». De cette définition nous pouvons retirer deux éléments essentiels qui caractérisent le risque dans le milieu bancaire : Le caractère aléatoire et imprévisible (qui est à l'origine du risque) ; L'enjeu lié aux résultats et pertes futurs de la banque (conséquence finale).
[…]
Les risques bancaires sont multiples et multidimensionnels. Il faut les répertorier et les définir le mieux possible dans la perspective de les mesurer, de les suivre, de les contrôler. Cette démarche est classique, mais les questions de définitions sont importantes. Parfois les définitions courantes des risques sont générales, et les distinctions entre les risques sont trop floues. Il faut les préciser pour pouvoir ensuite les mesurer.
1. Les risques bancaires traditionnels :
Ce sont des risques qui font l’objet d’une réglementation et d’une surveillance précise. Ils englobent trois variétés de risques à savoir : le risque de crédit, les risques financiers et les risques de marché.
a. Les risques financiers : Les risques financiers font partie des risques majeurs inhérents à l’activité de transformation des banques. Une prise excessive, mal contrôlée, de ces risques ou encore une mauvaise anticipation des changements de l’environnement peut constituer une menace non seulement pour l’équilibre financier des établissements de crédit, mais aussi pour la stabilité financière dans son ensemble.
- Le risque de liquidité : C’est le risque sur la facilité à acheter ou à revendre un actif. Si un marché n’est pas liquide, on risque de ne pas trouver d’acheteur quand on le veut ou de ne pas trouver de vendeur quand on en a absolument besoin.
[…]
- Le risque de taux d’intérêt : Il est appelé aussi le risque des prêts emprunts, C’est le risque que les taux de crédit évoluent défavorablement. Ainsi l’emprunteur à taux variable est en risque de taux lorsque les taux augmentent car il payera le crédit plus cher. A l’inverse, le prêteur est en risque de taux lorsque les taux baissent car il perd des revenus.
[…]
b. Les risques de signature : Le terme risque de signature est un terme général englobant les termes de risque de crédit ou de contrepartie, ces derniers étant plus spécifiques aux établissements bancaires et financiers.
Le risque de crédit peut être défini comme « la perte potentielle consécutive à l'incapacité par un débiteur d'honorer ses engagements ». (Voir section 3, du présent chapitre, une attention particulière a été donnée pour élucider la notion du risque de crédit).
c. Le risque de marché : La notion de risque de marché est relative à ses indicateurs, en effet ce risque est un risque qu’on recense que sur les marchés. C’est un risque de perte qui résulterait d’une fluctuation défavorable des valeurs des instruments financiers ou non-financiers.
[…]
Le risque de marché englobe trois types de risques :
- Le risque de taux d'intérêt : il désigne le risque de voir les résultats de la banque affectés à la baisse suite à une évolution défavorable du taux d'intérêt. Il est issu de l’évolution à la hausse ou à la baisse des taux d’intérêts attachés à une créance ou une dette.
- Le risque de change : il se traduit par une modification de la valeur d'un actif ou d'un flux monétaire suite au changement du taux de change. Il résulte d’une évolution défavorable du cours d’une devise dans laquelle la banque détient des créances et dettes.
- Le risque de position sur actions et produits de base : qui se traduit par une évolution défavorable des prix de certains produits spécifiques (les actions, matières premières et certains titres de créances).Il est lié à l’évolution défavorable du cours des actions figurant dans le portefeuille-titres d’une banque.
2. Autres risques bancaires :
a. Le risque opérationnel : Le comité de Bâle a essayé de délimiter de manière précise le périmètre des risques opérationnels dans une définition claire : « Le risque opérationnel c’est le risque de pertes directes ou indirectes résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance attribuable aux procédures, au facteur humain et aux systèmes ou à des causes externes ».
[…]
b. Le risque de règlement-livraison : Il représente le risque encouru au cours de la période qui sépare le moment où l’instruction de paiement ou de livraison d’un instrument financier vendu ne peut plus être annulée unilatéralement et la réception définitive de l’instrument financier acheté ou des espèces correspondantes. Le risque de règlement-livraison naît de la non simultanéité dans le temps des transferts qui concrétisent l’opération.
c. Le risque défaillance : Est le risque de défaillance d’un donneur d’ordres ou d’une contrepartie, à l’occasion d’une transaction sur instruments financiers, dans laquelle la banque apporte sa garantie de bonne fin.
Section 3 : Le crédit bancaire
1. Définition de crédit :
Une entreprise ne possède pas toujours les capitaux suffisants pour atteindre ses objectifs. Ses résultats commerciaux et financiers ainsi que l'intégrité des dirigeants et les garanties offertes peuvent lui permettre de demander un crédit à une banque. Etymologiquement, le mot crédit vient du verbe latin « credere », qui signifie « croire ».
[…]
2. Les types du risque crédit :
On distingue trois types de risque de crédit: le risque de défaut, le risque de dégradation du spread et le risque lié à l'incertitude du recouvrement, une fois le défaut survenu.
a. Le risque de défaut : Cette forme de risque est associée à l'occurrence d'un défaut, caractérisée par l'incapacité de la contrepartie à assurer le payement de ses échéances. Le Comité de Bâle dans son second document consultatif, considère un débiteur est en défaut lorsque l'un ou plusieurs des événements suivants est constaté.
[…]
b. Le risque de dégradation du Spread : Le spread de crédit est la prime de risque qui lui est associée. Sa valeur est déterminée en fonction du volume de risque encouru (plus le risque est élevé, plus le spread est élevé aussi).
[...]
c. Le risque de recouvrement : Le taux de recouvrement permet de déterminer le pourcentage de la créance qui sera récupéré en entreprenant des procédures judiciaires, suite à la faillite de la contrepartie. Le recouvrement portera sur le principal et les intérêts après déduction du montant des garanties préalablement recueillies.
[…]
3. L’importance du risque de crédit bancaire
a. Les causes internes :
- Importance de la concurrence : Le marché des capitaux devient plus facile d’accès et les banques disposent d’une plus grande liberté d’action suite à la diminution des protections dont bénéficiaient les établissements bancaires.
[…]
- L’augmentation des créances douteuses: Une créance devient douteuse quand son recouvrement devient incertain, c'est-à-dire quand la solvabilité du client paraît compromise, ou lorsqu’elle représente un impayé de plus de trois ou six mois dans le cas d’un crédit immobilier.
De plus, le classement en créances douteuses d’un encours à une personne physique ou morale entraîne le transfert de l’intégralité des engagements de cette personne en créances douteuses (principe de la contagion).
[…]
b. Les causes externes :
- Une concurrence déséquilibrée : Dans un contexte conjoncturel difficile, la demande de crédit diminue, ce qui conduit les banques à baisser le coût du crédit afin de gagner ou du moins conserver leurs parts de marché. La contrainte de rentabilité de la banque est alors placée au second plan (à cause de la concurrence entre établissements de crédit), et la couverture des risques est réduite au minimum. La concurrence de vient alors « destructrice ».
[…]
4. Les dispositifs réglementaires du risque de crédit bancaire :
a. La réglementation prudentielle du comité de bale pour une meilleure maitrise du risque de crédit : Dans un environnement concurrentiel, de nombreux facteurs peuvent inciter une banque à prendre des risques parfois importants, chose qui pourrait la mettre en péril et même menacer la stabilité de tout le système à cause des effets de contagion.
[…]
Les tâches du comité de Bale sont axées sur : L'échange d'informations sur les pratiques nationales de contrôle ; L'amélioration de l'efficacité des techniques mises en oeuvre pour la surveillance de l'activité bancaire internationale ; La fixation de normes prudentielles minimales dans les domaines ou elles apparaissent souhaitables.
Il est à noter que le comité de Bâle ne dispose d'aucun pouvoir légal national ou international, ses conclusions n'ont pas force exécutoire. Son rôle est plutôt d'établir des normes de références et des lignes directrices générales et de formuler des recommandations à l'égard des bonnes pratiques que ses membres s'engagent à mettre en oeuvre.
[…]
L'objectif premier du comité a été de limiter le risque de faillite. C'est ainsi que le dit ratio s'est d'abord limité au risque de crédit. En effet, lorsqu'une banque subit des pertes, le capital permet de les couvrir jusqu'à concurrence duquel les dépôts ou épargne des créanciers de la banque prendront le relais. C'est ce que le comité de Bale a voulu prévenir et a fixé de ce fait un seuil forfaitaire à partir duquel les fonds propres doivent couvrir les engagements des crédits consentis par la banque.
[…]
Aussi, le ratio était caractérisé par : Une prise en compte limitée des sûretés adossées aux engagements tels les garanties ou les hypothèques ; Une insensibilité remarquable aux nouvelles techniques liées aux dérivés de crédit tels la titrisation, convention de netting bilanciel...), aucune prise en compte de la diversification du portefeuille des crédits.
En effet, l’article premier du règlement du comité de réglementation bancaire indique : « les établissements assujettis sont tenus de respecter en permanence un ratio de solvabilité, rapport entre le montant de leurs fonds propres et celui de l’ensemble des risques de crédit qu’ils encourent du fait de leurs opérations, au moins égal à 8% ».
Ce ratio est donc le rapport entre : Au numérateur, le montant des fonds propres de l’établissement ; Au dénominateur, le montant de l’ensemble de l’actif pondéré, les risques de crédit représentant le poids le plus significatif de cet actif.
[…]
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