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Qu’est ce que la bancassurance ?
 
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• Type de document : Extrait de mémoire
• Nombre de pages : 73
• Format : .Pdf
• Taille du fichier : 204.9 KB
Extraits et sommaire de ce document
On ne trouve de définition claire de la notion de bancassurance ni dans la pratique, ni dans la théorie. Mais il est toutefois possible de la définir d’un point de vue fonctionnel d’une part et d’un point de vue institutionnel d’autre part. Le premier l’entend comme des services financiers intégrant des produits de la banque et de l’assurance.
C’est un bouquet étendu de services financiers, offert par un intermédiaire financier, dont chacune des fonctions était autrefois assumée par des branches différentes, clairement délimitées : des banques, des assurances, des instituts de prévoyance et des gérants de fortune.
Le second traite de la manière dont est organisée la collaboration entre la banque et l’assurance ou d’autres organismes non bancaires. Celle-ci a souvent pour but principal de mieux utiliser les infrastructures et les canaux de distribution pour offrir des services financiers combinant diverses fonctions en matière de placement, de financement et d’assurance.
2- Le modèle marocain de la bancassurance :
La bancassurance est une pratique qui a vu le jour au Maroc, en fait, depuis plusieurs années. En effet, c'est vers la moitié des années 70 (1973), avec la convention d'assistance de rapatriement de corps, destinée initialement aux marocains résidant à l'étranger lors de leur déplacement, que cette technique est née.
Elle s'est développée depuis une dizaine d'années avec la vente des produits d'assurances par les banques à travers les contrats groupe ouverts. La bancassurance a pu trouver un terrain de développement au Maroc notamment à la suite des processus de concentration et de transformation en cours dans le secteur financier marocain tout entier.
Dans ce cadre, la bancassurance, c'est à dire la distribution de produits bancaires et d'assurances par un même réseau est l'un des signes les plus tangibles d'un processus de rapprochement progressif entre les activités bancaires classiques et celles de l'assurance. C’est un modèle classique qui vise en priorité à dégager des synergies au niveau de l’exploitation.
[…]
Cette forme de coopération qui vise essentiellement une utilisation plus rationnelle des fonds propres et des réseaux de distribution denses des établissements bancaires est amenée aujourd’hui, avec l’entrée en vigueur des dispositions du nouveau code des assurances, à évoluer rapidement vers un modèle beaucoup plus sophistiqué.
Un modèle qui prendra la forme, à l’instar de ce qui se pratique au sein des systèmes financiers étrangers, d’un bouquet de prestations destinées à satisfaire tous les besoins financiers du client, tout au long de sa vie. Ces services concerneront aussi bien l’assurance et la retraite que les placements financiers.
Quatre principales stratégies sont possibles pour rapprocher la banque de l'assurance et donner naissance ainsi à la bancassurance. Il s'agit de la signature d'un accord de distribution entre la banque et la compagnie d'assurances; la signature d'un partenariat avec prise de participation stratégique entre les deux établissements;
La création d'une compagnie d'assurances commune entre les deux parties et enfin la mise en place d'une filiale d'assurances de la banque en question. Plusieurs raisons plaident pour un rapprochement entre banquiers et assureurs, on peut citer entre autres :
Le fait que le marché de l'assurance vie (seul touché par la bancassurance) est attrayant pour les banques, tant du point de vue des marges de profit que des possibilités de croissance ;
Dans un pays où les rites sociaux et religieux ne sont pas toujours favorables au développement de l'assurance, la culture de la clientèle bancarisée peut, en quelque sorte, permettre de vulgariser un peu plus le message de l'assurance ;
[…]
3- Evolution de la bancassurance :
En premier lieu, il ressort de l'examen des états annexes 5 communiqués – états retraçant les encaissements de primes et leurs versements effectifs aux entreprise d'assurances, au titre de la période du 1er janvier au 31 décembre 2006 - que le taux moyen de règlement des primes aux entreprises varie d'une banque à l'autre.
[…]
D'autre part, on relève une évolution importante de l’implantation de guichets bancaires dédiés à la distribution de produits d'assurances ; leur nombre est en effet passé de 2.546 à 2.669 unités, d’un exercice à l’autre (Barid Al Maghrib inclus, avec 367 agences agrées). Les agences implantées dans les villes de Casablanca (au nombre de 717) et Rabat (164 guichets) représentent 35,4% de l'ensemble des réseaux d'agences bancaires.
Les quatre plus importants réseaux de distribution bancaires sont ceux du "Crédit populaire du Maroc" (611 agences contre 530 en 2005), "Attijariwafa Bank" (544 contre 515), "Crédit Agricole du Maroc" (268 contre 250) et SGMB (218 contre 201). La "BMCE Bank" a réduit son réseau d'agences dévolu à la distribution de produits d'assurances, de 270 à 181 unités.
[…]
Le montant total des commissions allouées aux établissements bancaires s'élève à 120.713,75 milliers de dirhams contre 106.142,36 MDH en 2005, soit un accroissement de 13,7% contre 22,3%, en 2005/2004; la progression des commissions perçues au titre des opérations "vie" et "capitalisation" étant de 14,8% (contre 26,8% en 2005/2004).
[…]
4. Libéralisation du secteur au Maroc :
La libéralisation est venue pour clore plusieurs années agitées: liquidation, assainissement... Elle consistera en la mise en place de tarifs élaborés sur des bases statistiques ayant le consensus du marché et validées par la Direction des assurances, au lieu de leur homologation. L'objectif est de déterminer un tarif représentatif pour chaque branche d'assurance.
Pour cela, les compagnies doivent constituer une banque de données statistiques au niveau de la Fédération Marocaine des Sociétés d'Assurances et de Réassurance. Par la suite, ce tarif doit être proposé et appuyé par une étude statistique, à la Direction des assurances qui doit en principe proposer des ajustements au cas où les tarifs avancés sont jugés insuffisants.
Les compagnies d'assurances ont la possibilité de réviser leurs tarifs une fois par an. Cette révision est soumise à l'approbation préalable de la Direction des assurances.
[…]
5. la concentration des assurances au Maroc :
Le marché marocain de l’assurance est le deuxième d’Afrique, mais l’activité du secteur représente encore moins de 3% du PIB. Après une année 2004 difficile avec un repli des primes encaissées de 1,1%, le secteur évolue plus favorablement en 2005 avec un taux de croissance de 7,4% et une rentabilité qui double.
Depuis 1999, le secteur est entré dans un processus de concentration, qui doit lui permettre de faire face aux contraintes de solvabilité inscrites au Code des assurances adopté fin 2002.
Les intérêts français sont présents au Maroc à travers la filiale du groupe AXA (2ème compagnie du secteur), la filiale du groupe Société générale et la présence minoritaire depuis 2006 du groupe Crédit Mutuel au capital de la première compagnie du secteur, RMA-Watanya.
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