Raisons d’échec des étudiants universitaires au Maroc : Cas des FSJES

Partager sur Linkedin

Partager sur Facebook

Partager sur Twitter

Extraits et sommaire de ce document

Depuis toujours, l’éducation comme l’enseignement constituent des enjeux fondamentaux et revêtent d’une grande importance pour tout pays aspirant à la voie de l’excellence et du leadership à tous les niveaux, que ce soit technologique, économique ou sociétal. A cet effet, de nombreuses recherches s’intéressent à l’enseignement, à la formation et à l’éducation sont menées aujourd’hui. Parmi celles-ci, certaines étudient plus particulièrement l’enseignement supérieur et analysent son fonctionnement et son efficacité.
Depuis son fort développement, dans le deuxième tiers du XXème siècle, l’enseignement supérieur est confronté à des taux d’échec et d’abandon élevés qui sont régulièrement vécus comme des gaspillages sociaux, humains et financiers. C’est pour cette raison, que l’échec universitaire est devenu un phénomène alarmant et socialement inacceptable et nécessite d’être éradiquer. Cependant, pour éradiquer et lutter contre ce fléau, il est fondamental de partir sur des bases théoriques et empiriques solides afin de bien comprendre ce phénomène et cerner les facteurs qui contribuent à leur émergence.
Au Maroc, l’enseignement supérieur positionné au sommet de la hiérarchie du système d’éducation et de la formation, et plus particulièrement les facultés dites à accès ouverts enregistrent des taux d’échec et de décrochage universitaires inquiétants. En effet, selon le dernier rapport publié par le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique, le taux de redoublement a connu une augmentation continue pour atteindre 47% en 2016-2017, quant au taux de décrochage, 25% d’étudiants abandonnent leurs études après une année d’inscription. Pour tous ces chiffres alarmants, les structures d’enseignement supérieur se trouve dans l’obligation de mettre en place des dispositifs efficaces et équitables pour la détection et la prévention de l’échec et de l’abandon des études.
Certes, l’échec universitaire est un problème social majeur. Cette constatation a amené les chercheurs à réfléchir aux raisons et aux facteurs qui impactent négativement la productivité et la performance des étudiants universitaires. Par-là, l’objectif du présent mémoire est de présenter les principales raisons de l’échec et de la réussite universitaires et d’identifier les causes telles qu’énumérées par les étudiants des Facultés des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Marocaines.
La problématique sur laquelle nous essayons de répondre dans ce présent mémoire est la suivante : Quelles sont les raisons de l’échec et de la réussite des étudiants de licence des FSJES du Maroc ?
Une analyse approfondie de notre problématique nous a permis de poser les questions auxiliaires suivantes : Qu’est-ce qu’on entend par l’échec ? et quels sont les sens que revêt ce concept ? Quel est l’état des lieux de l’échec anniversaire au Maroc et en France ? Quelles sont les raisons théoriques de l’échec universitaire ? Quelles sont les raisons empiriques de l’échec universitaire ? Quelles sont les raisons de la réussite universitaire ? Quelles sont les raisons de l’échec des étudiants des FSJES du Maroc ?
Pour répondre à l’ensemble de ces questions, nous avons estimé indispensable de proposer une planification de ce mémoire dispensé en 3 chapitres. Dans le premier chapitre nous avons traité 2 sections, la première section est consacrée à la définition et aux champs sémantiques du concept de l’échec, la deuxième section renvoie à l’état des lieux de ce phénomène sur le territoire marocain et aussi français. Le deuxième chapitre quant à lui comporte 2 sections, au niveau de la première section nous avons énuméré les raisons théoriques et empiriques de l’échec universitaire pour traiter les raisons de la réussite universitaire au niveau de la deuxième section du même chapitre. Pour le dernier chapitre de ce mémoire, nous avons adopté une méthodologie pour analyser les réponses des étudiants des FSJES du Maroc sur un questionnaire expliquant les raisons de l’échec universitaire.
[…]
En guise de conclusion, l’échec et la réussite universitaires sont devenus des phénomènes de société et du milieux éducatif. Les deux phénomènes aujourd’hui sont devenu au premier plan des précautions dans le monde entier. Au Maroc, le parcours universitaire des étudiants est marqué par des redoublements et des réorientations. En effet, le phénomène d’échec universitaire coûte des sommes colossales énormes non pas seulement pour le Maroc, mais aussi pour la France. Au Maroc, le ministre de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Monsieur Saïd Amzazi,, a annoncé en janvier 2020, que le Maroc supporte un coût de fonctionnement additionnel énorme de 3.746 MDH , sans oublier les crédits alloué à ce secteur.
La France à son tour a atteint 500 milliards d’euro selon la France stratégie. A la lumière des statistiques déjà présentées, il existe plusieurs raisons majeurs et facteurs importants qui peuvent se trouver à l’origine des difficultés chez les étudiants : L’environnement familial et académique des étudiants, l’hygiène de vie, les difficultés personnelles et plusieurs autres raisons.
Les étudiants affirment, comme nous avons vu au niveau de l’analyse des réponses des étudiants sur l’enquête, que les professeurs prennent part de responsabilité dans leur échec, du fait qu’ils ne complètent pas le cours et ils expliquent le cours d’une manière très vite sans simplification. De leurs côtés, les professeures affirment que les étudiants prennent aussi responsabilité dont le fait qu’ils ont des problèmes de langues et de manques de prérequis nécessaires pour bien démarrer leur parcours et préparer les examens.
Le premier chapitre du présent mémoire nous a permis d’une part de cerner la notion polysémique de l’échec et de présenter son champ sémantique et d’autre part de s’assurer de l’omniprésence de ce phénomène au sein des sociétés et de visualiser sa criticité et son impact financier sur les états (notamment la France te le Maroc). Le deuxième chapitre, quant à lui, il été l’occasion de lister les raisons théoriques et empiriques de l’échec et de la réussite universitaires et de développer les principales théories et modèles qui ont abordé cette thématique et qui ont essayé d’expliquer lesdits phénomènes. Le troisième et le dernier chapitre, nous Avons pu s’approcher des étudiants des FSJES et de sortir au terrain pour énumérer les raisons telles qu’ils sont présenté par les étudiants eux-mêmes et de les comparer aux raisons théorique précédemment développées.
Le phénomène d’échec universitaire, objets de ce mémoire, peuvent avoir des répercutions non pas seulement sur le système éducatif mais aussi sur les étudiants eux-mêmes, car ce dernier peut engendrer des conséquences psychologiques comme : le stress, l’anxiété et la dépression, des troubles de comportement et d’estime de soi.
Cependant, pour aider les étudiants à surmonter ce problème d’échec et à éviter ses conséquences, on va présenter des plans d’action pour y remédier ; Commençant d’ailleurs par des solutions destinées aux étudiants : Être attentif durant la séance du cours relire son cours et le réviser avant l’examen avec un intervalle de temps largement suffisant ; Déterminer une méthode de travail efficace ; Savoir bien gérer son temps et son stress lors des moments décisif ; Être bien informé sur le type des études et la formation choisie ; Travaillez des exercices suffisant pour bien préparer ; Respectez les horaires du cours et pour la révision essayez de rechercher l’information ailleurs et de ne pas se contenter du cours donné par le professeur ; Être assidu, et éviter de rater des séances. En respectant ces conseils, les étudiants peuvent mieux apprendre et essayerons d’éviter l’échec dans leurs parcours universitaire.
Les plans d’action et les mesures d’amélioration proposés aux cadres universitaires se présentent comme suit : Expliquer clairement à tous les étudiants entrant les conditions nécessaires à leur réussite, les contraintes du système universitaires et les possibilités de débouchés des différents parcours choisis ; Accompagner les étudiants pendant leurs études de façon systématique à travers des entretiens, des formations au moins une fois par semestre afin notamment d’évaluer leur progrès et éventuellement de les aider à se réorienter ; Introduire l’utilisation systématique de livres ou éventuellement de polycopiés détaillés et complets que tous les enseignants d’un même cours s’engagent à suivre ; Réorganiser graduellement les enseignements de licence afin de répéter ; Définir des prérequis pour chaque cours : on ne suivra plus « Microéconomie 2 » si on n’a pas réussi « Microéconomie 1 » ; Supprimer les compensations semestrielle et annuelle ou au moins les atténuer, considérablement par l’introduction d’une note plancher dans chaque matière ; Réintroduire des limites au nombre de rattrapages auquel un étudiant a droit avant d’être renvoyé de la formation (et réorienté, s’il le souhaite).

CHAPITRE 1 : ECHEC ET REUSSITE UNIVERSITAIRES : DELIMITATION CONCEPTUELLE ET ETAT DES LIEUX
Section 1 : Echec et réussite universitaire
A. Concept d’échec
B. Champ sémantique de l’échec
Section 2 : État des lieux au Maroc et à la France
A. État des lieux au Maroc
B. Etat des lieux à l’étranger (cas de la France)
CHAPITRE 2 : RAISONS D’ECHEC ET DE REUSSITE UNIVERSITAIRES
Section 1 : Raisons théoriques et empiriques de l’échec universitaire
A. Raisons théoriques de l’échec universitaire
1. Bref survol historique
2. Les principaux modèles théoriques expliquant l’échec et l’abandon universitaires
a. Le modèle de l’intégration de Tinto (1975)
b. Le modèle de la diminution des effectifs de Bean et Metzner (1985)
c. Le modèle intégré de Cabrera, Castaneda, Nora et Hengstler (1992) adapté par Sandler (1998)
B. Raisons empiriques de l’échec universitaire
1. Raisons sociodémographiques
2. Les raisons scolaires
a. Raisons liées au régime d’études
b. Raisons liées aux méthodes d’enseignement
3. Les difficultés personnelles
a. L’orientation
b. L’état psychologique ou le degré de stress
c. Les conditions familiales
d. La situation financière
4. Les préalables déficients
a. Les difficultés en compréhensions de la langue et déficiences à l’oral et à l’écrit
b. Déficiences en calcul
c. La méconnaissance des technologies de l’information et des communications (TIC)
5. Les problèmes motivationnels
6. Les clientèles spécifiques
a. Les étudiants ayant des troubles d’apprentissage
b. Les difficultés approuvées par les étudiants ayant des troubles d’apprentissage
Section 2 : les raisons de la réussite universitaire
A. Les croyances motivationnelles
Le sentiment d’efficacité-personnelle
1. Les buts d’accomplissement
2. Le sentiment de valeur
3. B. Habilités techniques et bonnes pratiques
1. L’engagement comportemental
2. Les stratégies d’études
3. Stratégies d’autorégulation
C. Milieu familial, environnement académique et passé scolaire
1. Le soutien de l’environnement académique
2. D. Les compétences intellectuelles et la performance passée :
CHAPITRE 3 : ENQUETE SUR L'ECHEC UNIVERSITAIRE DES ETUDIANTS DE LICENCE EN ECONOMIE DES FSJES MAROCAINES
Section 1 : Présentation de l’enquête et traitement des données
A. Objectifs et hypothèses de la recherche
Les objectifs de la recherche
1. Les hypothèses de la recherche
2. B. Déroulement de l’étude
Population interrogée
3. Composition de l’enquête
4. Types de questions
5. Traitement des données
6. Section 2 : Analyse des résultats de l’enquête
A. Démarche méthodologique d’analyse
B. Présentation et analyse des résultats
C. Synthèse des résultats

Autres documents qui pourraient vous intéresser !

Notre plateforme contient plus de 5000 documents (dont +2500 mémoires et PFE), vous pouvez donc y trouver d'autres documents qui pourraient vous intéresser. Pour effectuer votre recherche cibleé, tapez vos mots clés dans le champ ci-dessous !