L’influence des prix de l’énergie sur la compétitivité-coût
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• Type de document : Thèse de doctorat
• Nombre de pages : 462
• Format : .Pdf
• Taille du fichier : 4.48 MB
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Extraits et sommaire de ce document
Notre étude se décline en quatre chapitres introduisant et articulant les méthodes mises en oeuvre dans notre essai de conciliation entre l’analyse input-output et l’emploi de formes fonctionnelles flexibles.
Dans le premier chapitre, nous nous intéressons aux différents outils proposés par l’analyse input-output. En effet, bien que celle-ci soit communément utilisée pour des études de chocs de demande (modèle en quantités), une approche par la production avec un choc des prix de production (modèle en prix - cost push input-output price model) peut aussi être étudiée. Une seconde approche, en unités physiques alors que les tableaux entrées-sorties nationaux et internationaux sont présentés unités monétaires est aussi possible.
Une réflexion est ensuite menée sur les hypothèses et limites de l’analyse input-output ainsi que sur la recherche d’une fonction de coût sous-jacente qui serait cohérente avec le reste du modèle. Nous mettons en exergue qu’une fonction de coût sous-jacente de type Cobb-Douglas serait adaptée à l’étude du modèle prix en unités monétaires alors que c’est une fonction de Leontief à biens strictement complémentaires qui serait adaptée au modèle prix en unités physiques.
Dans le second chapitre, nous nous intéressons aux formes fonctionnelles flexibles qui sont des approximations locales, au sens mathématique d’un développement limité de Taylor d’ordre deux, d’une fonction de production quelconque. Ces formes sont dites flexibles dans la mesure où elles imposent moins de contraintes sur la structure de production que des représentations fonctionnelles plus usuelles de type Cobb Douglass ou Leontief « pure » ou Constant Elasticity of Substitution (CES).
Nous constatons que la fonction Translog (Christensen & all, 1971) convient dans le cadre d’une analyse en unités monétaires alors que la forme de Leontief Généralisée (Diewert, 1973) convient dans le cadre d’une analyse en unités physiques. Une réflexion est alors menée sur le choix des unités utilisées dans le cadre de notre analyse. Nous remarquons qu’une analyse en unités monétaires est limitée temporellement.
En effet, les prix étant obligatoirement normalisés au vecteur unité avant un choc nous serions contraints de n’étudier l’effet d’un choc que sur une seule période. Ce n’est pas le cas dans le cadre d’une analyse en unités physiques, ce qui nous amène donc à choisir une fonction de type Leontief Généralisée de court terme (Morrison, 1986). Nous continuons notre réflexion sur la mise en place d’une dynamique de court terme dans notre modèle en montrant qu’une hypothèse produit de la taxe carbone, et notamment ne cherchent pas à évaluer un éventuel double dividende (Goulder, 1995).
Notre étude se décline en quatre chapitres introduisant et articulant les méthodes mises en oeuvre dans notre essai de conciliation entre l’analyse input-output et l’emploi de formes fonctionnelles flexibles.
Dans le premier chapitre, nous nous intéressons aux différents outils proposés par l’analyse input-output. En effet, bien que celle-ci soit communément utilisée pour des études de chocs de demande (modèle en quantités), une approche par la production avec un choc des prix de production (modèle en prix - cost push input-output price model) peut aussi être étudiée. Une seconde approche, en unités physiques alors que les tableaux entrées-sorties nationaux et internationaux sont présentés unités monétaires est aussi possible.
Une réflexion est ensuite menée sur les hypothèses et limites de l’analyse input-output ainsi que sur la recherche d’une fonction de coût sous-jacente qui serait cohérente avec le reste du modèle. Nous mettons en exergue qu’une fonction de coût sous-jacente de type Cobb-Douglas serait adaptée à l’étude du modèle prix en unités monétaires alors que c’est une fonction de Leontief à biens strictement complémentaires qui serait adaptée au modèle prix en unités physiques.
Dans le second chapitre, nous nous intéressons aux formes fonctionnelles flexibles qui sont des approximations locales, au sens mathématique d’un développement limité de Taylor d’ordre deux, d’une fonction de production quelconque. Ces formes sont dites flexibles dans la mesure où elles imposent moins de contraintes sur la structure de production que des représentations fonctionnelles plus usuelles de type Cobb Douglass ou Leontief « pure » ou Constant Elasticity of Substitution (CES). Nous constatons que la fonction Translog (Christensen & all, 1971) convient dans le cadre d’une analyse en unités monétaires alors que la forme de Leontief Généralisée (Diewert, 1973) convient dans le cadre d’une analyse en unités physiques.
Une réflexion est alors menée sur le choix des unités utilisées dans le cadre de notre analyse. Nous remarquons qu’une analyse en unités monétaires est limitée temporellement. En effet, les prix étant obligatoirement normalisés au vecteur unité avant un choc nous serions contraints de n’étudier l’effet d’un choc que sur une seule période. Ce n’est pas le cas dans le cadre d’une analyse en unités physiques, ce qui nous amène donc à choisir une fonction de type Leontief Généralisée de court terme (Morrison, 1986).
Nous continuons notre réflexion sur la mise en place d’une dynamique de court terme dans notre modèle en montrant qu’une hypothèse minimaliste d’anticipations de prix naïves de la part des agents d’une période à l’autre suffit à induire une déformation à travers le temps des rapports d’intensité factorielle.
Dans le troisième chapitre nous nous intéressons à la dimension internationale de notre modèle. La base de données WIOD que nous utilisons nous permet d’extraire des tableaux entrées-sorties internationaux regroupant 18 pays composés de 34 branches d’activités. L’ensemble des branches d’activités commerçant entre elles, le nombre de facteurs de production à prendre en compte dans les consommations intermédiaires devient très élevé et rend impossible l’estimation des fonctions de coût et de demande de chaque branche par manque de degrés de liberté.
Afin d’augmenter le nombre de degrés de liberté nous nous intéressons alors à l’agrégation des branches. Nous sommes plus spécifiquement conduits à mobiliser les hypothèses de séparabilité faible et d’homothéticité comme propriétés nécessaires à la fonction de coût afin de pouvoir agréger les facteurs de production sous forme d’un système d’équation imbriquées cohérent. Une étude sur les indices de prix adaptés à l’agrégation des prix au sein d’une fonction de Leontief Généralisée est menée ainsi qu’une réflexion sur le niveau des prix que nous devrons utiliser.
Le quatrième et dernier chapitre consiste en la mise en oeuvre du modèle préparé au long des trois chapitres précédents. A partir d’une méthode SURE, nous pouvons estimer nos fonctions de coût et de demande de facteurs (sous la forme de coefficients techniques). Une estimation des élasticités-prix de l’ensemble des branches étudiées à court et long terme est tout d’abord effectuée afin de fournir des éléments de comparaison avec la littérature économique sur les formes fonctionnelles flexibles. Nous utilisons ensuite les fonctions de coefficients techniques estimées afin de simuler, à prix et capital inchangés, l’évolution des coûts unitaires de production sur plusieurs périodes suite à l’introduction d’une taxe carbone.
Nous étudions différents scénarios de taxe et trouvons que la Pologne et l’Espagne seraient les deux principales perdantes d’une taxe à l’échelle Européenne. Une taxe appliquée seulement sur la France n’aurait que de très faibles effets sur les coûts unitaires de production Français comme Européens (1 à 2 % d’augmentation) alors que si l’Allemagne mettait unilatéralement ce type de taxe, la hausse des coûts unitaires de production serait significativement plus forte pour nombre de pays européens. Les pays non-Européens voient en règle générale leurs coûts unitaires de production légèrement diminuer.
Chapitre 1 Etude critique de l’analyse input-output
1 L’analyse input-output
1.1 La place importante prise par la consommation indirecte
1.2 Prise en compte de l’impact d’un choc tout au long de la chaine de production
1.3 Les recours à l’analyse input-output pour résoudre un choc de prix de l’énergie
2 Discussion autour des hypothèses de l’analyse input-output
2.1 Les limites à l’analyse input-output pour l’énergie non nationale
2.2 Rigidités et coefficients techniques fixes
2.3 Rendements d’échelle constants et fonctions de production sous-jacentes
2.4 Remise en question de l’hypothèse des coefficients techniques fixes
Chapitre 2 Dépassement des limites de l’analyse input-output
1 Flexibilité des coefficients techniques
1.1 Les fonctions de coût flexibles
1.2 Les mises en oeuvre pratiques
2 Introduction d’une forme récursive d’analyse input-output
2.1 Choix de la forme adaptée
2.2 Introduction d’un modèle canonique et dynamique en prix
3. Distinction des coefficients techniques entre court et long terme
3.1 L’apport des facteurs fixes dans l’estimation des fonctions de coût
3.2 La fonction de Leontief de court terme
Chapitre 3 Agrégation de la fonction de coût
1 Internationalisation du modèle
1.1 Choix des données internationales
1.2 Construction de la base WIOD
1.3 Données retenues et degrés de libertés
2 Séparabilité et agrégation des données
2.1 Principes d’agrégation et choix d’arborescence
2.2 Calcul des indices de prix
Chapitre 4 Méthodes et estimations
1 Méthode d’estimation du système d’équations
1.1 La méthode SUR
1.2 Mise en place du système d’équations à estimer
2 Résultats
2.1 Estimations par niveau d’agrégation
2.2 Analyse des résultats
3. Mise en place d’une taxe carbone et effet sur les coûts de production
3.1 Préparation du modèle
3.2 Résultats
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