Analyse des défaillances d’entreprises au Maroc : Une approche qualitative
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• Type de document : Article académique
• Nombre de pages : 13
• Format : .Pdf
• Taille du fichier : 608.4 KB
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Extraits et sommaire de ce document
L’environnement managérial et son influence sur la défaillance des entreprises constituent un champ d’investigations empiriques assez riche. En effet, la compétence de l’équipe managériale, le niveau de la qualité et de la motivation sont autant de facteurs qui ont mis la lumière sur la défaillance d’entreprises (Ooghe et Waeyeart, 2004 ; Ooghe et De Prijcker, 2006).
Conan et Holder (1979) montrent, dans une étude réalisée en France1, que l’incompétence des dirigeants à un impact direct sur la défaillance d’entreprise. Cette incompétence peut s’expliquer, selon ces deux auteurs, par le vieillissement du chef ou par la carence du pouvoir, par la direction d'une personne inapte ou mal préparée ou encore par l'incapacité du dirigeant à maîtriser les mutations de l'entreprise et de son environnement.
D’autres études, telles que celles réalisées sur des échantillons des PME (Kaplan, 1948; Mayer et Golstein, 1961; March et Simon, 1964; Shenker, 1973), montrent que les variables personnelles traduisent les causes profondes du problème de défaillance des entreprises.
Dans ce sens, Lamontagne et Thirion (2000) ont démontré que l’âge des dirigeants-créateurs ainsi que leurs aptitudes personnelles (Lalonde, 1985; Lalonde et D'amboise, 1985) sont des variables déterminantes dans la survie de l’entreprise. En effet, ceux ayant plus de cinquante ans ont deux chances sur trois de voir leurs entreprises survivre plus de trois ans.
Francoz et Bonneau (1995) aboutissent à la même conclusion et soulignent que le créateur qui réussit le mieux est précisément âgé entre 40 à 49 ans. Fabre et Kerjosse (2006) confirment ce résultat pour les nouveaux entrepreneurs ayant de 30 à 40 ans qui réussissent 1,5 fois mieux que ceux ayant moins de 30 ans.
L'âge des firmes est également un facteur important de la défaillance d'entreprise (Barron, West et Hannan, 1994). En effet, comme l’indique l’étude statistique de Combier et Blazy (1997), les jeunes entreprises restent très vulnérables et peuvent être menacées par la défaillance.
Ce résultat est confirmé par de nombreuses études telles que celle menée par l’INSEE3 et celle réalisée par l’observatoire des défaillances de COFACE4 sur des données françaises. Ainsi, les entreprises familiales, les entreprises non cotées et les sociétés dont la forme juridique prévoit une responsabilité des associés limitée aux apports sont les plus touchées par la défaillance que les autres entreprises (Pastré, 1997).
Alors, les caractéristiques personnelles du chef d’entreprise (statut, âge, niveau d’instruction, expérience, antécédent, attitudes), celles de l’entreprise elle-même ainsi que les pratiques de gestion jouent un rôle important dans l’explication de la défaillance d’entreprises. Nous pouvons avancer comme hypothèse que le risque de défaillance est proportionnel au degré de « myopie » de l’entreprise au niveau organisationnel et de gestion.
Pour infirmer ou confirmer cette hypothèse nous nous sommes basés sur des données primaires collectées par un questionnaire administré auprès des chefs et/ou dirigeants des entreprises défaillantes déjà identifiées auprès du tribunal de commerce de Marrakech.
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