Capital humain et attractivité des investissements directs étrangers : Cas du Maroc

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Extraits et sommaire de ce document

L’émergence de la globalisation comme configuration prédominante de l’économie mondiale, a contribué à une réévaluation de la place et du rôle des investissements directs étranges (IDE) dans les économies nationales (Michalet, 1999).
Plusieurs pays en développement se font aujourd’hui une concurrence acharnée en vue d’attirer les investissements directs étrangers (IDE) étant donné qu’ils présentent une source de financement extérieure privée importante, un moyen efficace de croissance économique et sont, également, porteurs d'avantages comme le transfert de technologies, de compétences, d'amélioration du niveau du capital humain, de capacités d'innovations et d'emploi.
Dans cette perspective, (Michalet, 1999) indique que le renforcement de l’attractivité des nations pour l’investissement étranger est devenu, depuis la fin des années 80, le nouvel impératif des politiques industrielles, au Nord comme au Sud.
Le Maroc, à l'instar d'autres pays en développement, s’est lancé dans des programmes de libéralisation de son économie en faveur de la promotion de l'investissement et de l’attractivité des fonds étrangers. Il essaye d'offrir un environnement plus propice aux investissements étrangers.
Plusieurs paramètres entrent en jeu lors de la décision d’investir à l’étranger pour une firme. Alors lorsqu’elles décident de s'implanter, elles peuvent choisir entre les multiples sites candidats à l’accueil des IDE, et une série de facteurs politiques, économiques et culturels susceptibles de favoriser leur attraction.
Toutefois, l'attrait le plus puissant pour un pays d'accueil peut se trouver dans sa main-d'oeuvre. Le manque de capital humain, à son tour, peut être un facteur de dissuasion important pour les entreprises multinationales (Lucas, 1990) (Alcacer, 2000).
Le rôle de capital humain dans l'attraction des investissements directs étrangers a été largement identifié dans la littérature. Plusieurs travaux théoriques et empiriques ont insisté sur le rôle important de capital humain sur l'attraction des IDE Certains des auteurs qui ont identifié cette relation sont ( (Dunning, 1977), (1988), (2009)), (Lucas, 1990) et (Zhang & Markusen, 1999).
Le capital humain a souvent été reconnu comme un avantage pertinent en termes de localisation (Dunning, 1977). (Dunning, 1988) soutient que le niveau d'éducation et les compétences de la main-d'oeuvre influencent à la fois le volume des entrées d'IDE et les activités que les multinationales entreprennent dans le pays d'accueil.
Lucas (1990) et Easterlin (1981) supposent que de faibles compétences et un niveau de formation inadéquat ont un effet négatif sur le taux de rendement des IDE, et découragent donc les entrées de capitaux. Mais on ne peut pas négliger l’apparition de plusieurs études empiriques qui confirment que le capital humain a des effets négatifs sur les investissements directs étrangers. Dans ce travail l'accent est mis sur l'importance du capital humain comme une variable explicative qui draine davantage les investissements directs étrangers vers notre pays.
L’objectif de ce travail est d’étudier l’importance du capital humain comme facteur d’attrait des investissements directs étrangers au Maroc, tant sur le plan théorique que sur le plan empirique, en essayant de répondre à la question centrale suivante : Dans quelle mesure le capital humain peut être un catalyseur d’attractivité des investissements directs étrangers par le Maroc ?
Pour répondre à cette question, nous utiliserons les développements récents de l’économétrie des séries temporelles. La méthodologie adoptée est une approche en trois étapes : tests de racine unitaire, tests de cointégration de Johansen, et étude de la dynamique de court terme en estimant un modèle a correction d’erreur. Par cette étude économétrique, nous cherchons à contribuer à la littérature concernant ce sujet si peu traité dans la littérature économique. En utilisant des données au Maroc sur une période allant de 1990 à 2019.
L’article sera structuré comme suit, la première section présentera le concept de capital humain. La deuxième section examinera une revue de littérature théorique et empirique sur le rôle du capital humain dans l’attractivité des IDE. La troisième section sera consacrée à l’étude économétrique afin de mieux cerner le rôle du capital humain comme catalyseur d’attractivité territoriale en matière des IDE au Maroc entre 1990 et 2019. La quatrième section sera dédiée à la discussion des résultats empiriques obtenus.

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