L’impact économique de la finance islamique

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Extraits et sommaire de ce document

Cet article met en évidence une réflexion de l’approche spirituelle à une approche matérielle en matière de consommation, production, marché et développement. Voir aussi la manière de répartition de richesse et de profit. La finance islamique porte sur le financement d’activités réelles, génératrices de revenus et se présente comme un instrument efficace de lutte contre la pauvreté.
À la différence de la finance classique, le système financier islamique interdit le taux d’intérêt sur les prêts et sur les placements d’argent considérés comme une usure, «Riba», c’est-à-dire un gain illicite, ainsi que la lutte contre la thésaurisation et l’aléa. Le principe fondateur étant le partage des bénéfices commerciaux et des pertes éventuelles, dans un environnement d’esprit productif et de solidarité sociale, en respectant les fondements apportés par la Charia.
L’application des principes islamiques conduit à la remise en question de quelques idées économiques, comme les notions de pénurie (rareté), d’utilité ou de succès économiques qui sont considérées comme des évidences dans l’analyse traditionnelle. Pour la rareté, L’Islam ne pose pas le problème à la manière traditionnelle, il considère que la nature est, grâce à Dieu, généreuse et que l’homme, profitant de son intelligence, peut l’exploiter de façon à ne pas connaître ce genre de difficulté économique.
Selon la doctrine islamique, cette question ne se poserait qu’au cas où les hommes seraient injustes les uns envers les autres en distribuant inéquitablement les ressources naturelles et les exploitant d’une manière abusive (1). L’analyse traditionnelle s’intéresse aussi à la notion de la rationalisation du mouvement économique qui mène à la réalisation d’une multitude d’utilités en exploitant les revenus ou les ressources. L’utilité dans cette conception, permet de satisfaire le plus grand nombre des besoins du consommateur, réalise le maximum de bénéfices pour le producteur.
La réussite ou le succès économique est donc liée à la rationalisation du mouvement économique (2) qui permet de réaliser le maximum d’utilité matérielle possible. En revanche, la notion d’utilité s’étend dans l’optique islamique pour comprendre, d’une part les biens matériels que l’individu peut avoir durant sa vie, et d’autre part les privilèges dont il pourrait éventuellement profiter, dans l’au- de là.
Etant donné que la nature de la « vie dernière ou l’autre vie » (3) dépend essentiellement de la qualité des actions entreprises sur terre, la notion de succès devient, dans cette conception, soumise à la rationalisation du mouvement économique afin que l’individu se comporte pieusement et que son travail soit bon et utile. Ainsi, il semble que le point de vue de départ de la pensée économique islamique soit plus prêt à favoriser plutôt le concept de l’abondance économique au lieu de concept de rareté. Cette constatation deviendra plus évidente quand nous exposerons de façon plus approfondie l’impact des règles islamiques dans les domaines de : la consommation, la production, la distribution, du marché et du développement économique.

I. L’ANALYSE TRADITIONNELLE DE LA FINANCE ISLAMIQUE
1. La consommation
2. La production
3. Le marché
4. La distribution
5. Dans le domaine du développement
II. AUTRES POINTS DE BASE DU SYSTÈME ISLAMIQUE
1. L’association, une substitution de l’emprunt avec intérêt
2. L’aumône légale ou « Zakat »
3. L’incitation à la dépense mesurée et l’interdiction de la thésaurisation
3.1. L’incitation à la dépense mesurée
3.2. L’interdiction de la thésaurisation
4. Le prêt désintéresse (dit positif)
5. Illégalité des opérations spéculatives

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