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Les facteurs de risque déterminants les rendements des actions des sociétés cotées à la bourse Casablanca
 
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• Type de document : Article académique
• Nombre de pages : 21
• Format : .Pdf
• Taille du fichier : 488.28 KB
Extraits et sommaire de ce document
Sur la base des travaux de Markowitz, Lintner et Mossin ont développé le Modèle d’Equilibre des Actifs Financiers (MEDAF). Ce modèle a abouti, sous certaines hypothèses, à la relation d’équilibre entre la rentabilité espérée d’un actif financier quelconque et son risque. Encore une dizaine d’années plus tard, à la fin des années 70, Ross développa un modèle multifactoriel alternatif au MEDAF nommé modèle d’évaluation par arbitrage (MEA) ou Arbitrage Pricing Theory (APT). Ainsi, le modèle de Markowitz, le MEDAF et l’APT constituent le noyau dur de la théorie classique du portefeuille1.Toutefois, Faris a indiqué que depuis longtemps, les marchés financiers sont devenus de plus en plus volatils. Ainsi, plusieurs entreprises ont connu des pertes financières importantes ou des faillites spectaculaires à cause d’une mauvaise maîtrise des risques. Il a précisé également que parmi les risques auxquels les entreprises sont confrontées, on trouve le risque sur action ou d’un portefeuille d’actions.
Lorsqu’un investisseur veut acheter un titre financier, il s’attend à recevoir un rendement espéré. Mais, il y a toujours le risque qui règne sur ce rendement attendu. En fait, tout investisseur court deux types de risques, le risque spécifique qui est propre au titre et est diversifiable, et le risque systématique ou non diversifiable qui provient du marché affectant l’ensemble des titres contrairement au risque spécifique [11].
Le premier type est relatif aux influences spécifiques à l’entreprise tels que les coûts d’exploitation, la mauvaise gestion, l’invention technologique qui rend obsolète la principale gamme de produits, etc. Il est baptisé également le risque unique à un actif quelconque ou à une propriété donnée. Ces facteurs spécifiques n’affectent que l’actif en question appartenant à une entreprise donnée sans affecter sensiblement les autres entreprises [1].
Tandis que, le deuxième type est dû aux conditions économiques générales, telles que la fiscalité, le taux d’inflation, le taux d’intérêt, le taux de change, etc. il est connu également sous le nom du risque du marché qui ne pourra pas être éliminé par la diversification [29]. Le MEDAF a fait l'objet de nombreuses recherches et essais. Pourtant, les chercheurs n’ont obtenu que des résultats mitigés [40] [24] , [17], [37] et [39].
Par ailleurs, des efforts importants ont été déployés pour identifier les autres facteurs qui capturent le risque. Ces facteurs ont été identifiés à la fois sur la base des études empiriques et des théories existantes, telles que le bêta du modèle d'évaluation des actifs financiers, les indicateurs financiers et les indicateurs boursiers. Le présent article présentera ces facteurs et testera la validité de leur relation linéaire avec le rendement.
Pour ce faire, nous analysons d’abord, à travers une revue de littérature, les fondements théoriques du MEDAF, ses extensions, ses tests et les critiques y adressées qui font apparaitre d’autres facteurs déterminants du rendement. Nous exposerons ensuite la méthodologie de recherche adoptée pour mener à bien cette étude basée sur une approche en panel. Elle couvre une période de cinq ans (2013-2017). Les données utilisées sont d’une fréquence annuelle et sont relatives aux entreprises cotées à la bourse des valeurs de Casablanca. Enfin, La dernière partie sera réservée à l’interprétation des résultats.
[…]
L’objectif de ce travail de recherche consiste à analyser la relation linéaire statistiquement significative et force d’association entre le rendement et ses variables déterminants. On s’est efforcé également de vérifier les niveaux de signification de chaque variable exogène.
Dans un premier temps, nous avons mesuré les variables dépendantes et indépendantes de soixante-sept actions des sociétés cotées en utilisant les données collectées auprès de la Bourse des valeurs de Casablanca. Ensuite, on a fait une analyse descriptive pour mettre l’accent sur quelques indicateurs de tendance centrale, une analyse corrélationnelle en vue de déterminer les sens et les niveaux de liens entre la variable dépendante et les variables indépendantes et une analyse relationnelle pour l’objectif de montrer la force d’association entre la variable endogène et les variables exogènes et de déterminer également les niveaux de participation de ces variables à la détermination du rendement.
En effet, les résultats dégagés indiquent tout d’abord l’existence d’actions agressives telles que Afriquia Gaz, Atlanta, Auto Hall, Lafargeholcim Mar, la Sonasid, Wafa Assurance, Nexans Maroc, Stroc Industrie, Samir, Delta Holding, Itissalat Al-Maghrib, Managem, Minière Touissit, Alliances, Douja Prom Addoha, Snep et Fenie Brossette. Ces actifs financiers ont des rentabilités qui évoluent plus que l’évolution de la rentabilité du marché. Ensuite, nous avons précisé que d’autres actions varient inversement à la variation du marché à savoir Cosumar, Maroc Leasing, Balima, Timar et Rebab Compagny.
Enfin, les autres titres restant dans l’échantillon sont défensifs qui ne font que suivre la tendance de la rentabilité de leur portefeuille de référence (MASI). Dans un deuxième temps, nous avons soulevé qu’il existe des relations positives et faibles entre le rendement et le bêta et la taille qui sont successivement de (r = 0.190) et (r = 0.109). Cela suggère que plus la taille ou le risque systématique d’une action est élevé, plus l’action réalise un rendement important. De même, il existe des relations positives et très faible entre le rendement et les autres variables qui se situent entre (r=0.01) et (r = 0.08).
Enfin, les résultats empiriques dégagés de la régression multiple nous permettent de se prononcer sur le niveau de la relation entre les variables explicatives et la variable à expliquer. En effet, les variables indépendantes (Bêta, Size et Std_Dev) sont individuellement significatives pour expliquer la variable dépendante sauf B_M_ Ratio, PER et Dividend_Yield ayant des probabilités de t-statistic de Student supérieures à 5%. Toutefois, on ne constate que 35.98 % du rendement d’une action qui est expliquée par ces variables exogènes choisis (R²= 0.359). Ainsi, la régression est de qualité moyenne puisque 50% des coefficients de pondération sont significatifs.
En effet, nos résultats corroborent ceux obtenus par plusieurs chercheurs à travers différentes études menées sur différents échantillons dans le contexte des marchés financiers, à savoir l’étude de Novak et Petr [36] qui ont précisé que le B_M_ratio n’est pas statistiquement significatif pour expliquer le rendement d’une action. D’autres études à savoir Sharpe [38], Rosenberg & al. [34] et Chan & al.[12] ont soulevé que les rendements moyens des actions américaines sont positivement corrélés aux ratios book-to-market (B/M). En plus, les résultats confirment également ceux obtenus par Rao [36] qui indiquent une relation positive entre les rendements en dividendes et les rendements des actions ordinaires aux États-Unis.
Les résultats obtenus ne sont pas en adéquation également avec ceux de plusieurs auteurs tels que Novak et Petr [32] qui ont précisé que le Bêta et la taille ne sont pas statistiquement significatifs pour expliquer le rendement d’une action. En plus, l’étude de Mohanty [31] qui a indiqué que la taille et le Price Earnings Ratio sont fortement corrélés avec le rendement et que seulement la taille est statistiquement significative pour expliquer le rendement. Ils sont aussi en contradiction avec le travail de Basu [3] qui a constaté que lorsque les titres sont triés selon les ratios PER, ceux dont le ratio P/E est élevé, ils auront des rendements futurs supérieurs à ceux prévus par le MEDAF.
Cependant, nous signalons, en outre, que nos résultats présentent des limites dans la mesure où la taille de l’échantillon est insuffisante. Il est composé uniquement des sociétés actives sur le marché et choisies suite à leur pérennité et à leur continuité de cotation sur la période de l’étude. Enfin, notre recherche suggère une poursuite des travaux qui pourraient s’orienter sur l’examen des effets des autres indicateurs financiers et boursiers tels que Momentum, ROE et ROA sur la rentabilité des actions.

1. CADRE THEORIQUE
1.1. MEDAF : définition et expression mathématique
1.2. Extensions et tests du MEDAF
2. CADRE MÉTHODOLOGIQUE
2.1. L’échantillon et les données de l’étude
2.2.1. Mesure de la variable endogène
2.3. Méthode d’analyse et Tests statistiques et économétriques
3. RESULTATS ET DISCUSSIONS
3.1. Les résultats de l’étude statistique descriptive
3.2. Résultats de l’étude économétrique
3.3. Analyse de la régression multiple et validation du modèle
3.4. Discussion des résultats
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