Investissements directs étrangers et spillovers technologiques au Maroc
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• Type de document : Article académique
• Nombre de pages : 20
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Extraits et sommaire de ce document
« L’investissement direct étranger fait les pays riches », cette expression lapidaire manifeste une vérité fortement reconnue par les économistes à savoir tout développement économique dépend strictement des investissements directs étrangers. Actuellement, la réalisation d’une croissance durable devient la priorité de tout responsable politique.
Pourtant, l’accomplissement d’une politique de croissance robuste demeure lacunaire lorsque les capitaux nécessaires pour le développement des secteurs, jugés stratégiques, restent insuffisants en raison d’un faible taux d’épargne domestique. C’est la raison pour laquelle les investissements directs étrangers (IDE) constituent un moyen stable et fructueux pour le financement des économies émergentes, surtout celles dans la phase de décollage industriel.
L’impact des IDE sur les économies d’accueil réside dans le financement du gap entre l’investissement souhaitable et l’épargne existante, et dans la possibilité de stimuler la concurrence entre les firmes nationales en renforçant leur capacité productive et leur efficacité techno-économique. Et en fin, des effets indirects qui résident dans le transfert de technologie, de connaissance et de savoir-faire. A cet effet, les IDE pourraient avoir des effets de spillovers technologique qui aident le pays hôte à hisser sa compétitivité-prix et compétitivité-hors prix.
D’un autre côté, il y a une thèse insistante sur le rôle négatif des IDE dans la croissance économique et dans le développement des pays hôtes, ses effets néfastes résident dans la baisse de la croissance économique, l’augmentation du chômage, la destruction du tissu économique des secteurs stratégiques et l’absence de transfert de technologie.
Le Maroc, bien qu’il soit dépourvu des capitaux suffisants, a la capacité de décoller son économie en finançant son déficit des transactions courantes1, et en boostant sa croissance économique par l’attractivité des IDE, en profitant des externalités positives en termes de transfert de technologie. C’est la raison pour laquelle on examine, dans cet article, la relation dynamique entre les flux des IDE entrants et le transfert de connaissance.
Dans notre papier, la question précise pour le cadre empirique est formulée pour déterminer la relation et la causalité bidirectionnelle entre l’IDE et les spillovers. La question conséquente de notre recherche est la suivante: Dans quelle mesure l’investissement direct étranger impacte les spillovers technologiques au Maroc ? D’un côté, la question de recherche sus- jacente peut être empiriquement testée pour les deux variables. D’un autre côté, les questions sus-jacentes sont la méthodologie et le modèle à adopter, les étapes d’estimation empirique et la description des données.
Le présent article est organisé comme suit : la section 1 expose la revue de littérature théorique et empirique en ressortant les différentes relations existantes entre l’IDE et les spillovers. La section 2 présente les états de lieux des IDE entrants au Maroc en explorant leur cadres analytique, réglementaire et institutionnel ; la section 3 est consacré au cadre empirique de la recherche en mettant l’accent sur la méthodologie, les étapes d’estimation économétrique, la description des données ; et une discussion des résultats trouvés. Finalement, quelques remarques concluantes sont présentées dans la conclusion.
[…]
La réalisation d’une croissance pérenne devient la préoccupation majeure de tout économiste et responsable politique. D’abord, l’importance accordée aux effets des flux d’IDE sur les économies des PED, et surtout celles en phase de décollage a été traitée de façon abondante dans la littérature. Pour certains auteurs, les IDE ont des effets positifs sur la croissance d’une économie. D’autres ont argumenté qu’ils produisent un effet négatif. Les deux se sont accordés sur le fait que ces investissements dépendent, largement, des caractéristiques propres aux pays d’accueil. En d’autres termes, c’est à ces pays qu’il incombe de mettre en place des conditions générales, favorables à l’investissement pour qu’ils puissent profiter des spillovers afin d’améliorer le niveau réel de la croissance.
En utilisant l’approche économétrique de cointégration bivariée et de causalité au sens de Granger. Nous avons essayé d’examiné la relation entre IDE et le nombre de brevet d’invention demandé, en tant que stimulant économique très important pour l’innovation technologique. Pour le cas du Maroc sur une période allant de 1970 à 2017. On est arrivé au résultat selon lequel une cointégration bivariée existe entre les deux variables de l’étude.
De ce fait, l’IDE a un effet positif sur la demande de brevet d’invention à long terme. Les résultats soutiennent, l’existence d’une causalité à court terme et à long terme allant de l’IDE au brevet d’invention. Ce qui signifie que les firmes étrangères produisent des effets de spillovers technologique sur le territoire marocain. De même, il y a une preuve de causalité à court terme et à long terme allant de demande de brevet à l’IDE entrant au Maroc. Ce résultat montre que les conditions internes au pays, relatives aux connaissances et technologies, sont favorables à l’attractivité des investissements.
Nos résultats suggèrent que le Royaume du Maroc est de plus en plus fertile aux investissements étrangers. Ses efforts en matière de R&D et du capital humain ont été intensifiés ces dernières années, ainsi de nouveaux défis ont été relevés en matière de l’innovation en tant que catalyseur de la croissance et de la compétitivité. Ces axes influencent sûrement l’attractivité des investissements. Ceci s’explique par l’amélioration des capacités internes nécessaires à une utilisation efficace de la technologie. Il est donc essentiel d’améliorer le niveau de compétences et de formation de la population. On peut étendre cette étude à travers son application au niveau sectoriel.
1. La revue de littérature théorique et empirique sur la relation entre « spillovers » technologiques et IDE
2. Les états des lieux des investissements étrangers au Maroc
2.1. Le cadre analytique des IDE au Maroc
2.2. Le cadre institutionnel des IDE au Maroc
2.3. Le cadre juridique et réglementaire des investissements étrangers au Maroc
3. L’analyse empirique des IDE entrants et les effets de spillovers dans le territoire marocain
3.1. La méthodologie adoptée
3.2. La description de données
3.3. Le modèle économétrique
3.4. Les étape de la procédure empirique
3.5. Les outputs empiriques et la discussion de résultats
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